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jeudi 28 mars 2013

Medef : Laurence Parisot reconnaît son échec

                                          Challenges.fr

Medef : Laurence Parisot reconnaît son échec

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L'actuelle présidente de l'organisation patronale va devoir quitter son poste cet été, après le rejet de sa tentative pour réformer les statuts et briguer un troisième mandat.

La présidente du Medef Laurence Parisot. (Sipa)
                                                                           La présidente du Medef Laurence Parisot. (Sipa)
Laurence Parisot va devoir quitter cet été la tête du Medefqu'elle présidait depuis huit ans, après l'échec de sa tentative de réforme des statuts, rejetée jeudi 28 mars par le conseil exécutif de la plus grande organisation patronale de France.
La patronne des patrons français a reconnu sa défaite, se posant en "garante de la bonne tenue de la campagne électorale" pour sa succession. Elle a d'autre part indiqué sur RTL qu'elle pourrait soutenir un des candidats à sa succession. 
A l'issue d'un scrutin très serré, les 45 membres du conseil exécutif, réunis pendant une heure et demie, ont voté à 22 voix pour la convocation d'une assemblée générale extraordinaire le 16 avril, à 22 voix contre, et un vote blanc.
Pour convoquer cette assemblée, seule habilitée à valider une réforme des statuts voulue par Laurence Parisot pour briguer un troisième mandat, il aurait fallu une majorité simple, soit 23 voix favorables.
"Juridiquement, dans la mesure où il n'y a pas une majorité en faveur, cela équivaut au fait que la résolution n'est pas acceptée", a expliqué à l'issue de la réunion au siège du Medef à Paris Jean-Louis Schilansky, proche de l'actuelle présidente. 
Parisot se pose en "garante de la campagne" pour sa succession
"J'ai immédiatement dit aux membres du conseil exécutif que je serai la garante de la bonne tenue de la campagne", qui va précéder l'élection à la présidence du Medef d'ici l'été, a déclaré Laurence Parisot devant la presse, une heure après l'annonce des résultats.
"Cette réforme aurait marqué un progrès de démocratie interne, cette réforme aurait permis de mettre un terme définitif à des logiques de cooptation ou de renouvellement empêchés, négociés dans le secret ou sous les pressions", a-t-elle ajouté.
"Mais le score ex aequo au sein du conseil exécutif n'autorise pas la transmission devant l'assemblée générale", a reconnu la patronne des patrons, se disant "persuadée que cette réforme et ce projet, reviendra" et "sera un jour adopté".
Laurence Parisot s'est enfin engagée à continuer "dans les mois qui viennent" à exercer ses fonctions "avec la même énergie, avec la même détermination, avec le même enthousiasme" que ceux qu'elle a eus "depuis la première seconde" où elle a été élue présidente du Medef.
Vote à bulletins secrets
Les membres du conseil exécutif se sont prononcés à bulletins secrets sur une réforme qui aurait autorisé la patronne des patrons à se présenter pour un troisième mandat à la tête de l'organisation, après en avoir effectué deux, un de cinq ans et un de trois ans en vertu du règlement interne.
Saisi en janvier par Laurence Parisot, le comité statutaire avait il y a dix jours posé les principes d'une réforme des statuts ne limitant plus le nombre de mandats à la présidence.
Plusieurs fédérations professionnelles ou territoriales avaient annoncé leur opposition à l'instauration de mandats de cinq ans renouvelables sans limite autre que l'âge du candidat, une transformation qui se serait appliquée à la présidente actuelle dès l'élection de l'été prochain.
"Régler une petite formalité"
"Nous devons régler une petite formalité dont on parle depuis trois mois dans la presse quasiment tous les jours", a ironisé juste avant d'entrer dans la réunion du conseil exécutif Pierre Gattaz, président du Groupe des fédérations industrielles (GFI), candidat à la succession de Laurence Parisot.
Charles Beigbeder, membre du conseil exécutif considéré comme un proche de la présidente, avait, lui, confirmé qu'il voterait contre la réforme des statuts. "Il ne faut pas la faire maintenant, c'est évident, c'est une question d'éthique", a-t-il déclaré, estimant qu'il y avait au sein du conseil "une majorité" contre.
Si elle avait passé le cap du conseil exécutif, la réforme aurait encore dû obtenir l'assentiment des deux tiers des 560 membres votants de l'assemblée générale qui aurait alors été appelée à se réunir en session extraordinaire le 16 avril.
"Laurence Parisot a fait ses preuves, on ne change pas forcément une équipe qui gagne au milieu du gué", avait déclaré Nicolas Rousselet, président de l'Union nationale des industries du taxi, en arrivant au siège du Medef jeudi.
4 candidats
Le conseil exécutif est composé de 22 représentants des fédérations professionnelles, 12 des Medef territoriaux, de 10 personnalités qualifiées souvent désignées par Laurence Parisot, ainsi que de cette dernière.
Les candidats déjà déclarés à la présidence du Medef sont Pierre Gattaz (53 ans), Geoffroy Roux de Bézieux (50 ans), patron de Virgin Mobile (Omea Telecom), l'ex-médiateur de la sous-traitance Jean-Claude Volot et le patron de la PME Aqoba Thibault Lanxade.
Quant à la présidente sortante, âgée de 53 ans, elle avait annoncé le 1er mars vouloir être candidate en cas d'évolution des statuts.
Frédéric Saint-Geours, président de la puissante Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), n'a pas encore dit ses intentions. Mais sa charge contre la tentative de Laurence Parisot de rester aux commandes et sa mise en retrait de l'équipe dirigeante de PSA Peugeot Citroën ont été interprétées comme des pas vers une candidature.
(Avec AFP)

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