Translate

vendredi 29 mars 2013

Montebourg à Ayrault : "Tu gères la France comme le conseil municipal de Nantes !"

                                          Le Point


Le Point.fr - Publié le  - Modifié le 

Un livre à paraître le 4 avril révèle les échanges musclés entre les deux ministres autour du sort de Florange. Entre attaques frontales et noms d'oiseau.

Arnaud Montebourg et Jean-Marc Ayrault, le 7 novembre 2012, à Paris.
Arnaud Montebourg et Jean-Marc Ayrault, le 7 novembre 2012, à Paris. © AFP / BERTRAND LANGLOIS

La tension monte entre le ministre du Redressement productif et le Premier ministre. C'est du moins ce que révèle le livre Florange, la tragédie de la gauche (Valérie Astruc et Elsa Freyssenet, Plon), dontL'Express publie mercredi les bonnes feuilles. Divergences de points de vue, noms d'oiseau, attaques frontales, petites phrases assassines, depuis le délicat dossier Florange, rien ne va plus entre les deux hommes du gouvernement. Si Arnaud Montebourg a, en effet, défendu bec et ongles la nationalisation du site, le chef du gouvernement, lui, n'y était pas favorable. Une raison suffisante pour justifier des propos aussi virulents ? 
 
Les journalistes Valérie Astruc et Elsa Freyssenet révèlent dans ce livre les coulisses des négociations avec ArcelorMittal et les échanges plus que tendus entre les deux ministres. "Tu as nommé un élu local à la tête du gouvernement ! [...] C'est l'aviation qui mitraille ses fantassins !" aurait martelé Arnaud Montebourg à François Hollande le 1er décembre dernier. Le même jour, au téléphone, à Jean-Marc Ayrault : "De quoi j'ai l'air après ce que tu as dit devant les Français alors que je me démène ! [...] T'es vraiment un chef de guerre ! Et après ça, tu fais chier la terre entière avec ton aéroport de Notre-Dame-des-Landes, dont tout le monde se fout ! Tu gères la France comme le conseil municipal de Nantes !" Réponse laconique de l'intéressé : "Tu ne m'impressionnes pas du tout... Je suis désolé, Arnaud, mais il n'a jamais été envisagé de nationaliser." 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire