SOCIAL-ECO - le 29 Mars 2013
La justice confirme la fermeture de la centrale thermique d’Hornaing
Douai, envoyé spécial. Le tribunal de grande instance de Douai a donc rendu son jugement ce vendredi après-midi, et ce sera finalement non. Non à la continuation de l’activité de ce site cinquantenaire dont l’intersyndicale FO, CGT avait assigné en justice le propriétaire, le groupe Eon deux semaines auparavant. La stratégie du géant allemand aura donc été payante.
Bien qu’attaqué pour non respect d’un accord promettant la continuation de l’activité jusqu’en 2015, c’est sur un tout autre point que le groupe a construit sa défense. En l’occurrence la vétusté présumée du site mettant en danger les ouvriers comme l’environnement immédiat. « En gros, les juges sont allés dans le sens d’E.On » explique Alain Bruneel, du conseil général du Nord. « Ils se sont appuyés sur un rapport d’experts payé par le groupe et qui stipulait que la centrale était trop vétuste pour continuer à tourner ». Un argument qui ne tient pas la route selon Dominique Ben, responsable du secteur politique industrielle de la CGT Nord- Pas-de-Calais. « C’est très étrange que le jugement ait porté là-dessus. D’ailleurs cela prouve sinon le je m’en foutisme du moins l’incompétence dangereuse de la direction de faire tourner une centrale en mauvais état ! Mais peut-être aussi le tribunal a-t-il déjà une semaine d’avance par rapport à la mise en place de l’accord national interprofessionnel ? » ironise le syndicaliste.
En attendant, les 86 ouvriers de la centrale d’Hornaing qui sera officiellement fermée ce dimanche, vont continuer d’aller travailler pendant quelques jours. Il s’agira pour eux de fermer et sécuriser le site dans les normes. « Ensuite nous allons faire appel de cette décision, explique Loïc Delpech responsable CGT de la SNET (ex-charbonnage de France aujourd’hui privatisée) gestionnaire du site et filiale du groupe allemand, « avant de faire une grosse action médiatique sur le plan national », conclut le syndicaliste. Outre la centrale du Nord, E.On possède en France Via la SNET six autres unités de productions menacées elles aussi de fermeture d’ici 2016.
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