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dimanche 31 mars 2013

Jean-Marc Ayrault, "Premier ministre socialiste" sans état d'âme

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POLITIQUE -  le 31 Mars 2013

Jean-Marc Ayrault, "Premier ministre socialiste" sans état d'âme

"Oui, je suis un Premier ministre socialiste. J'assume totalement mon identité politique", a assuré Jean-Marc Ayrault ce dimanche dans un entretien au Journal du dimanche, trois jours après l'intervention télévisée de François Hollande au cours de laquelle le chef de l'Etat a affirmé qu'il n'était pas "un président socialiste.
Jamais cité par François Hollande sur France 2 jeudi soir, Jean-Marc Ayrault souligne se sentir "totalement solidaire et totalement associé à ce qu'il fait", poursuit le Premier ministre, qui a remanié vendredi son équipe de communication à Matignon. Selon lui, "jeudi soir, les Français attendaient le Président et il a voulu affirmer de manière très forte qu'il était bien à la barre". "Nous savons où nous allons. Avec le Président, on marche main dans la main", assure l'ancien maire de Nantes.
Républicain
En contrepoint au président de la république, le premier ministre assume: "Oui, je suis un Premier ministre socialiste. J'assume totalement mon identité politique". "Je suis aussi un républicain", poursuit-il. "Et j'agis pour l'intérêt général du pays". "L'enjeu c'est d'assurer l'avenir de notre modèle social et républicain", explique aussi Jean-Marc Ayrault, qui décline sa feuille de route pour parvenir à cet objectif:
  • Retraites:  "Nous ne toucherons pas à l'âge légal. Le fil conducteur de nos décisions, c'est la justice. Cette réforme traitera la pénibilité au travail, la complexité des régimes et résoudra les inégalités. Au final, nous paierons les retraites, nous préserverons les plus petites retraites, et nous pérenniserons les régimes de retraite pour les générations à venir", espère-t-il, soulignant que "nous avons la chance d'avoir une grande vitalité démographique qui nous assure que nous n'aurons pas, dans trente ou quarante ans, les mêmes difficultés que d'autres pays pour payer les retraites".
  • Allocations familiales: elles seront proportionnelles au revenu
  • Simplification administrative: certaines passeront par la voie rapide des ordonnances
Adepte de la concertation sociale, Jean-Marc Ayrault promeut une nouvelle fois l'accord signé en janvier entre le patronat et des syndicats sur le marché du travail, dont l'examen va débuter à l'Assemblée. Il salue ainsi la présidente du Medef, Laurence Parisot, qui "a joué le jeu de la négociation" et signé l'accord. Après son départ de la direction de l'organisation patronale en juillet, "je souhaite que l'esprit de négociation continue de prévaloir", relève M. Ayrault.
Sur les critiques de Jean-Luc Mélenchon. "On ne peut pas avancer dans un débat démocratique par l'invective et l'hystérie permanentes, les attaques personnelles et les caricatures", met en garde le Premier ministre. "C'est manquer de respect aux Français au moment où nous avons besoin de rassembler toutes les forces du pays pour faire gagner la France", ajoute-t-il.
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S.G.

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