Une fois n’est pas coutume (non), l’islam et les musulmans se retrouvent au cœur de l’actualité. Si le rapport remis ce mercredi 21 mai à Emmanuel Macron porte explicitement sur « l’islamisme politique » et le rôle des Frères musulmans en France, le débat a rapidement tourné sur « l’entrisme » de la religion dans différentes couches de la société, au point que l’association Musulmans de France a dénoncé « des amalgames, même involontaires, entre islam, islamisme politique et radicalité »
Un Conseil de défense a été organisé dans la matinée autour du chef de l’État, avec l’objectif d’aboutir à des propositions dans les prochaines semaines. Concrètement, il est fait état d’une « menace pour la cohésion nationale », nourrie selon les rapporteurs du texte par le développement d’un islamisme « par le bas ».
Le port du voile et l’interdiction proposée par Gabriel Attal, symbole de la lente dérive du macronisme
La droite et l’extrême droite se sont empressées de dérouler leurs habituels arguments sur le sujet, Jordan Bardella considérant par exemple qu’il faut « interdire les Frères musulmans » et les déclarer comme « organisation terroriste ». À gauche en revanche, le rapport est vivement critiqué, sur le fond comme sur la forme.
Jean-Luc Mélenchon a ainsi jugé bon « d’alerter », estimant que « l’islamophobie franchit un seuil ». « Un Conseil de défense autour du Président accrédite les thèses délirantes de Retailleau et de le Pen. Ça suffit ! Vous allez détruire notre pays », craint-il sur les réseaux sociaux. Il affirme que « ce genre de méthodes a déjà été appliqué dans le passé », notamment contre les protestants et les juifs, et regrette que « cela conduise tout droit à un déchaînement d’inquisitions cruelles contre les personnes et désastreuses pour l’unité du pays ».
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