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vendredi 29 mars 2013

Des retraités mobilisés contre la perte de leur pouvoir d’achat

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SOCIAL-ECO -  le 29 Mars 2013
Manifestation

Des retraités mobilisés contre la perte de leur pouvoir d’achat

         
À l’appel de la CGT retraités, suivi par la FSU Île-de-France, un millier de personnes se sont donné rendez-vous jeudi près du siège du Medef pour affirmer leur détermination à « ne pas lâcher sur le pouvoir d’achat ».
Ils étaient plusieurs centaines de manifestants, jeudi, devant le siège du Medef, à Paris pour défendre le pouvoir d’achat des retraités, à l’appel de la CGT. Au 1er avril, les pensions vont progresser de 1,3 %, mais pour les militants, c’est largement insuffisant quand 5 millions de retraités bénéficient d’une pension totale comprise entre 800 euros et 1 200 euros par mois. Infirmier à l’hôpital Sainte-Anne, Bernard Bruant explique que, « dans son établissement, une infirmière part à la retraite avec 1 300 à 1 400 euros quand une aide-soignante perçoit tout juste l’équivalent d’un Smic ». Une perte de revenu qui s’ajoute à la disparition d’une prise en charge partielle de sa mutuelle et à l’impossibilité de continuer à profiter des œuvres sociales proposées aux personnels de l’administration parisienne lorsqu’on est actif. Ce qui « accentue les difficultés à se soigner, se loger mais se cultiver aussi ». De son côté, François Collin, responsable CGT pour la fédération des transports, indique qu’en moyenne les revenus diminuent de 30 % lors du passage à la retraite, alors que « seuls 320 000 des 3 millions de retraités que compte l’Île-de-France bénéficient d’un titre transport gratuit ou à tarif réduit ». Il propose, pour rattraper cette injustice, une harmonisation au niveau régional des conditions d’attribution du passe Navigo Améthyste dès soixante ans. Pour répondre aux besoins réels des retraités, la CGT propose notamment « un rattrapage de 300 euros mensuels » pour l’ensemble des retraites et « une revalorisation des pensions de base et des complémentaires indexées sur la base du salaire moyen ».
D’autant que la baisse du niveau de vie va s’accentuer avec la décision prise par le Medef et des syndicats d’« assainir » les comptes des régimes de retraite complémentaire Agirc et Arrco en revalorisant les pensions à un niveau inférieur à l’inflation pendant trois ans. Une réduction supplémentaire du pouvoir d’achat de ces retraités est donc à prévoir pour les trois années à venir. Et les syndicats craignent que le gouvernement s’inspire de cette mesure et l’applique au régime général. Cela représenterait, avertit la CGT, 
« au moins 2 milliards d’euros » de manque à gagner pour les retraités. Alors que, entre 1993 et 2010, le syndicat estime que le cumul des réformes imposées aux retraites a déjà induit une perte de 20 % du pouvoir d’achat.
Des exigences immédiates. La CGT rappelle ses revendications pour le pouvoir d’achat 
des retraités : rattrapage de 300 euros par mois pour tous les retraités, revalorisation des pensions et des retraites complémentaires indexées sur la base du salaire moyen, instauration d’une retraite minimum égale au Smic pour 
une carrière complète, relèvement des pensions de réversion 
à 75 % de la retraite initiale, rétablissement de la demi-part 
pour le calcul de l’impôt sur le revenu.

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