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vendredi 29 mars 2013

Passage à la semaine de 4,5 jours dès 2013 pour un quart des écoliers

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SOCIÉTÉ -  le 29 Mars 2013

Passage à la semaine de 4,5 jours dès 2013 pour un quart des écoliers

      

Les 24.000 communes ayant au moins une école doivent décider avant ce dimanche le moment du retour à la semaine de 4,5 jours en primaire, à savoir en 2013 ou 2014. Selon le ministère, jusqu'à 25 % des écoliers devraient ainsi travailler le mercredi matin dès septembre prochain.
Certaines villes, essentiellement de gauche, ont annoncé qu'elles le feraient dès septembre 2013, comme Paris, Dijon, Rennes, Tours, Grenoble, Metz, Limoges, Cayenne, Fort-de-France ou encore Pointe-à-Pitre. Entre 1,2 et 1,5 million d'écoliers du public seront concernés, précise le ministère, sur les 6,6 millions d'écoliers dont environ 5,7 millions dans le public. Les établissements privés sous contrat peuvent aussi adopter la nouvelle semaine scolaire.
M. Peillon avait espéré que "le plus grand nombre possible" de communes et "plus de la moitié des enfants de France" soient à la semaine de 4,5 jours à la rentrée 2013. Mais à deux jours de la date butoir fixée aux 24.000 communes dotées d'au moins une école, pour décider si elles adoptent la réforme des rythmes scolaires dès 2013, seuls 20% à 25% des écoliers devraient avoir école le mercredi matin à la rentrée prochaine.
Certaines grandes villes socialistes ont d'ailleurs préféré attendre 2014, comme Lille, Lyon ou Montpellier. Aucune grande ville de droite ne prévoit d'appliquer la réforme à la rentrée 2013.
Sur les écoliers qui reviendront aux 4,5 jours dès la rentrée 2013, environ un sur quatre (23%) est scolarisé dans une des communes très défavorisées bénéficiant à ce titre d'aides de l'Etat, à savoir un fonds d'incitation de 250 millions d'euros visant à aider les communes rurales et les villes les plus en difficulté à passer à la semaine de 4,5 jours. M. Peillon va installer en avril un "comité de suivi" de la réforme.
La réforme des rythmes scolaires en pratique
La journée de classe entière sera raccourcie de 45 minutes en moyenne, une demi-journée sera ajoutée le mercredi matin (dérogation possible pour le samedi). Les écoliers garderont 24 heures de classe par semaine, mais plus étalées.
Le décret sur les rythmes ne fixe pas les horaires des journées, mais pose les limites: pas plus de 5H30 de classe par jour, pas plus de 3H30 par demi-journée, pause à la mi-journée d'au moins 1H30. A charge pour chaque commune d'établir l'organisation de la journée et la semaine, intégrant les activités péri-éducatives qu'elles doivent organiser. Ces nouvelles activités ne sont pas obligatoires. Les communes pourront choisir de les facturer ou non. Paris et Brest ont annoncé des activités gratuites.
Parents d'élèves, élus locaux et syndicats d'enseignants s'inquiètent du financement de la réforme sur le long terme et de la capacité des communes à recruter assez d'animateurs compétents, notamment en zone rurale. Les enseignants étaient hostiles à une pause mi-journée rallongée pour les activités péri-éducatives, craignant de récupérer des élèves moins concentrés. La réforme des rythmes n'est pas obligatoire pour le privé, mais le ministère souhaite "que le plus grand nombre d'élèves en bénéficie", et le privé sous contrat sera donc éligible au fonds.

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