POLITIQUE - le 29 Mars 2013
Le billet de Maurice Ulrich
"Années trente", le billet de Maurice Ulrich
Mots clés : jean-luc mélenchon, alain duhamel, chronique du front de maurice ulrich, le nouvel observateur, laurent joffrin,
C’est, n’en doutons pas, ce dont il est de bon ton de parler ces temps-ci dans les dîners en ville et les petits cercles médiatiques quand on veut faire l’intelligent.
«Sommes-nous dans les années trente ?» s’interroge Laurent Joffrin dans son éditorial du Nouvel Observateur, tandis que le survivant des années soixante-dix, Alain Duhamel, évoque dans sa chronique de Libération « l’aigre parfum des années trente ».
La thèse pour le premier, c’est que la situation serait proche de celle où les démocraties européennes étaient « écrasées entre les deux factions totalitaires, le communisme et le fascisme ». Pour l’autre, qui s’inquiète d’abord de l’audience du FN, « le pire est à gauche », du côté de la stratégie de « la violence verbale de Jean-Luc Mélenchon ».
Voilà donc que l’on nous repasse le vieux plat des extrêmes censés se confondre dans une même haine de la démocratie. Sauf que dans cette gauche où serait « le pire », ce qui est en cause et peut-
être d’abord en cause,
c’est précisément ce déni de démocratie,
en France et en Europe, de politiques où la
finance l’emporte sur
les peuples. C’est ici
et maintenant, en 2013.
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