Mais qui s'occupe de l'industrie ?
Vendredi 29 Mars 2013 à 12:00 |
ANDRIEU, DEQUAY, NATHAN ET ROSENCHER - MARIANNE
En 2012, l'industrie française a détruit près de 30 000 emplois. Malgré la gravité de la situation, Laurence Parisot, Bernard Thibault et Arnaud Montebourg, englués dans leurs «propres problèmes», semblent regarder ailleurs. Un peu de responsabilité, que diable !
Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif au sommet international consacré à l'innovation robotique, Innrobo - Laurent Cipriani/AP/SIPA
«Vous voulez faire une photo de nous derrière le train ?» Arnaud Montebourg ou l'art de la mise en scène. Le voilà au 7e étage de Bercy, s'appuyant des deux mains sur une table et offrant aux objectifs qui le braquent un sourire crispé que ne renierait pas une candidate à un titre de miss régionale. Arc-bouté, «Mister Saône-et-Loire»prend la pose aux côtés de Guillaume Pepy, le patron de la SNCF, derrière une reproduction miniature du train baptisé «industrie et innovation». Une première que ce convoi qui sillonnera les gares du pays à partir du 19 mars pour présenter «l'excellence industrielle française». Certes, l'opération est louable : la France a des savoir-faire et, évidemment, il est bon qu'elle le fasse savoir. Mais il y a tout de même quelque chose de dérisoire derrière cet exercice de com. Car le train de l'industrie, le vrai celui-là, est aujourd'hui bloqué en gare.
Le matin même de la présentation de l'initiative par le duo Montebourg-Pepy, l'Insee a publié des chiffres qui renvoient ce charmant train-train au rang de joujou pour grands enfants dépassés par la violence de la crise. Car, l'an dernier, le secteur industriel a perdu 29 400 postes. «Au quatrième trimestre», précise l'institut, l'emploi dans le secteur a décru «au même rythme qu'au cours des précédents trimestres de 2012». N'en déplaise à la majorité qui se veut volontariste en la matière...
Depuis trois ans, ce sont au final près de 1 000 usines qui ont tout bonnement mis la clé sous la porte, quasiment une par jour. Sur dix ans, ce sont 800 000 emplois qui ont disparu dans ce secteur, soit 10 % des effectifs ! Des Billancourt déjà désespérés, la France en compte aujourd'hui partout sur son territoire. «C'est la mobilisation générale», nous répète-t-on en boucle. Pourtant - comble du comble dans une période aussi alarmante -, la CGT et le Medef sont depuis plusieurs mois enfermés dans une crise de succession égotiste. Et, côté politique, le principal concerné par les dossiers industriels, Arnaud Montebourg, ministre en chef du très érotique Redressement productif, serait, disent certains, désormais «calmé», «recentré», car il aurait des «ambitions»...
Le matin même de la présentation de l'initiative par le duo Montebourg-Pepy, l'Insee a publié des chiffres qui renvoient ce charmant train-train au rang de joujou pour grands enfants dépassés par la violence de la crise. Car, l'an dernier, le secteur industriel a perdu 29 400 postes. «Au quatrième trimestre», précise l'institut, l'emploi dans le secteur a décru «au même rythme qu'au cours des précédents trimestres de 2012». N'en déplaise à la majorité qui se veut volontariste en la matière...
Depuis trois ans, ce sont au final près de 1 000 usines qui ont tout bonnement mis la clé sous la porte, quasiment une par jour. Sur dix ans, ce sont 800 000 emplois qui ont disparu dans ce secteur, soit 10 % des effectifs ! Des Billancourt déjà désespérés, la France en compte aujourd'hui partout sur son territoire. «C'est la mobilisation générale», nous répète-t-on en boucle. Pourtant - comble du comble dans une période aussi alarmante -, la CGT et le Medef sont depuis plusieurs mois enfermés dans une crise de succession égotiste. Et, côté politique, le principal concerné par les dossiers industriels, Arnaud Montebourg, ministre en chef du très érotique Redressement productif, serait, disent certains, désormais «calmé», «recentré», car il aurait des «ambitions»...
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