L’application de la solution chypriote à d’autres pays de la zone euro
discutée dans les cercles dirigeants
Jeudi dernier, les banques chypriotes, dont les guichets étaient fermés depuis douze jours, ont rouvert leurs guichets au public. Elles ont fermé en fin d’après-midi sans incident.
Mais la stratégie imposée par la Troïka (Fonds Monétaire International, Union européenne, Banque Centrale Européenne) à Chypre n’a pas totalement rassuré les marchés car elle rompt avec celle adoptée jusque-là dans les pays de la zone euro sous contrôle financier international (Grèce, Portugal, Irlande), où les banques avaient été sauvées de la faillite et recapitalisées par des fonds publics.
Le président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem, qui avait déclaré que la solution chypriote pourrait être retenue dans d’autres pays fragiles de la zone euro, devant le mini mouvement de panique créé par se déclarations, a dû préciser ensuite que « Chypre est un cas spécifique ». Gerry Rice, un porte-parole du FMI a quant à lui déclaré que « le cas de Chypre était très complexe et par nature unique. Il serait difficile d’étendre ce cas au reste de l’Europe ou dans le monde » mais il a refusé de préciser si le FMI jugeait souhaitable une telle généralisation.
Toujours jeudi, l’Institut de la Finance internationale (IIF), lobby bancaire international, représentant les intérêts de plus de 470 établissements financiers, a mis en garde les investisseurs en estimant que la solution chypriotre pourrait bien préfigurer la manière « dont les futures tensions » dans la zone euro seront gérées et s’est dit inquiet des conséquences du plan de sauvetage chypriote sur les autres banques européennes en difficulté.
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