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vendredi 29 mars 2013

La dette publique explose et atteint un nouveau record

                                       Le Nouvel Observateur

La dette publique explose et atteint un nouveau record

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Le déficit n'a lui été ramené que de 5,3% à 4,8% du PIB, alors que le gouvernement visait un chiffre de 4,5%.

L'OCDE a appelé l'Europe à ne pas durcir ses politiques d'austérité tout en poursuivant les engagements actuels en faveur d'un assainissement budgétaire structurel. (PHOTOPQR/LE PARISIEN PHOTOPQR/LE PARISIEN)
L'OCDE a appelé l'Europe à ne pas durcir ses politiques d'austérité tout en poursuivant les engagements actuels en faveur d'un assainissement budgétaire structurel. (PHOTOPQR/LE PARISIEN PHOTOPQR/LE PARISIEN)
Le déficit public de la France n'a été ramené en 2012 que de 5,3% à 4,8% du produit intérieur brut (PIB), en dérapage par rapport à l'objectif du gouvernement qui visait 4,5% en accord avec ses partenaires européens, a annoncé vendredi 29 mars l'Insee.
Le dette publique a, elle, continué d'exploser atteignant fin 2012 un nouveau record à 1.833,8 milliards d'euros soit 90,2% du PIB, plus que les 89,9% prévus par le gouvernement, selon l'Institut national de la statistique et des études économiques. Elle s'élevait à 85,8% en 2011.
Le déficit public qui comprend les comptes de l'Etat, des collectivités locales et de la Sécurité sociale a été révisé à 5,3% du PIB en 2011, au lieu de 5,2% d'abord annoncés par l'Insee. Cette révision ajoutée à la recapitalisation de la banque Dexia intervenue en décembre et à une hausse des dépenses expliquent le dérapage.

3% en 2014 ?

Dans le détail, les dépenses sont passées de 55,9% du PIB en 2011 à 56,6% en 2012, un taux supérieur aux prévisions du gouvernement (56,3%). Le taux de prélèvements obligatoires est en revanche conforme aux prévisions, à 44,9% du PIB en 2012 après 43,7% l'année précédente, "sous l'effet de la hausse des impôts" (+5,3%), a précisé l'Insee.
Le gouvernement français s'était engagé à réduire le déficit public à 3% du PIB en 2013 mais a reconnu il y a un mois qu'il n'y parviendrait pas. Des discussions sont en cours avec la Commission européenne afin d'obtenir un délai d'un an.
Le ministre de l’économie et des finances, Pierre Moscovici et le ministre délégué chargé du budget, Bernard Cazeneuve, indiquent que l’écart quant à la prévision de déficit public "résulte de trois facteurs" : "une révision à la hausse du déficit public 2011", "des éléments exceptionnels" comme la recapitalisation de la banque Dexia et "la dégradation de l’environnement économique en Europe et en France".
Les ministres soulignent que "ces dépassements exceptionnels et conjoncturels ont été en partie compensés par une stricte maîtrise de la dépense".

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