COLLECTIVITÉS : AYRAULT MARDI DEVANT LES SÉNATEURS PS EN COLÈRE
Le 29 mars 2013 à 13h06
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault à l'Assemblée nationale à Paris le 27 mars 2013, © 2012 AFP
Jean-Marc Ayrault participera mardi à la réunion hebdomadaire du groupe PS au Sénat avec notamment à l’ordre du jour la réforme des collectivités, très critiquée par le groupe et le président du Sénat, a indiqué vendredi son président, François Rebsamen.
Le projet de loi de réforme des collectivités, qui doit passer le 10 avril au Conseil des ministres, est vivement critiqué chez les élus PS. Le président du Sénat Jean-Pierre Bel a même écrit à François Hollande pour lui demander de repousser "après l’été" le début de la discussion parlementaire.
Faute d’avoir eu gain de cause, il a annoncé "une concertation" avec "tous les groupes" avant le débat sénatorial, en principe prévu fin mai.
"Ce texte ne nous convient pas", a déclaré vendredi à l’AFP le patron PS du Sénat.
M. Bel a par ailleurs imposé au gouvernement, lors de la dernière conférence des présidents, l’inscription à l’ordre du jour du Sénat mercredi soir d’une proposition de résolution présentée par le président du groupe UMP Jean-Claude Gaudin sur "le respect des droits et libertés des collectivités territoriales" .
Lors du journal de 22h00 de Public Sénat jeudi, François Rebsamen a mis en garde Jean-Marc Ayrault à propos de l’opposition des sénateurs PS sur le texte sur la décentralisation.
Mardi "je lui dirai l’opposition résolue des sénateurs à ce texte" a-t-il déclaré, ajoutant "nous ferons des propositions, parce que nous sommes des réformateurs et nous voulons avancer".
Une des solutions envisagées pourrait être de "saucissonner" la réforme en présentant d’abord le volet consacré à la création des métropoles Paris, Lyon, Marseille et le reste ensuite, si possible après les municipales.
La réforme prévoit d’affirmer davantage le rôle des régions et des grandes métropoles comme moteurs du développement économique des territoires et consacre l’importance croissante des intercommunalités.
En même temps, les communes conservent une compétence générale, synonyme du droit de s’occuper de tout ou presque.
Les sénateurs PS veulent revoir le texte de fond en comble et réclament notamment "des compétences clairement définies" tandis que les élus des départements de droite accusent M. Ayrault de vouloir "programmer la disparition des départements".
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