Filière porcine : six mois de sursis pour les abattoirs
Gad
Le tribunal de commerce de Rennes a accordé mercredi un délai de six mois à l’entreprise Ga d’abattage de porcs et de produits de charcuterie pour trouver une solution. Pendant cette période, les salaires des 1 700 employés seront payés. Deux administrateurs judiciaires ont été nommés. Le tribunal fera un nouveau bilan le 24 avril. Le dossier a été transféré du tribunal de commerce de Brest à celui de Rennes pour « éviter un conflit d’intérêt ».
Une commission interrégionale des abattoirs du Grand Ouest, pilotée par l’État a également été mise en place. Les abattoirs Gad ne sont pas seuls en Bretagne : Kermené, du groupe Leclerc emploie 2 500 salariés ; Cooperl Lamballe, 1 300 ; AIM porc, 450 ; Abera (Groupe Glon), 400 ; Bigard Socopa Evron, 960 ; Bigard Socopa Chateauneuf-du-Faou, 800 , Holvia porc, 100 ; Cooperl Montfort- sur- Meu, 500 ; Bernard 650 ; Bigard Quimperlé, 300 Gâtine viandes, 400. On arrive à plus de dix mille emplois, sans compter la sous-traitance.
La hausse des matières premières pour l’élevage des porcs, c’est le cas notamment pour le soja et le maïs a eu comme conséquence la baisse de la production porcine.
Pour ce qui concerne les abattoirs, la concurrence européenne fait rage. L’Allemagne, qui n’a ni SMIC, ni convention collective, va jusqu’à faire appel à des salariés polonais payés cinq euros de l’heure. Le Danemark a délocalisé une partie de son abattage et de sa découpe et a construit des abattoirs plus grands et automatisés. Selon Marie-Alix Roussillon, ingénieure à l’institut français du porc, « si on ne fait rien, ce secteur va péricliter ».
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