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vendredi 1 mars 2013

Ce vendredi dans l'Humanité : le Mali s'interroge sur les buts de la France

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MONDE -  le 1 Mars 2013

Ce vendredi dans l'Humanité : le Mali s'interroge sur les buts de la France


                              
De Gao à Bamako, notre envoyé spécial, Pierre Barbancey, nous raconte comment le tissu social se délite et nous relate l'inquiétude de nombreux élus maliens sur la stratégie française. Pour l'officier de l'armée malienne, le colonel Gamou, qui appartient à la communauté touareg : "La guerre au Mali ne fait que commencer".
Extrait de l'entretien avec le colonel Gamou :
Quel est votre rôle ?
Colonel Gamou. Moi et mes hommes, nous sommes ici pour participer à la reconquête du nord du Mali. Nous nous sommes d’abord concertés avec les armées française et nigérienne, à Niamey. Depuis notre arrivée au 
Niger, nous avons aidé à la libération de plusieurs villes et ici, à Gao, nous participons au PC mixte France, Mali, Misma (la force composée de troupes de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest – NDLR) pour la coordination des opérations. Nous avons déjà envoyé un détachement à 
Ménaka avec les Français, et un autre à Bourem avec la garde nationale malienne. Enfin, à la demande de l’armée française, j’ai détaché dix-neuf de mes hommes au nord, à Tessalit et dans la région de Kidal. Ce sont des Touareg des trois régions du Nord, qui connaissent très bien le terrain et servent de guides. La population est contente de voir qu’il y a des Touareg qui viennent la libérer. Les gens de Gao me connaissent bien et criaient : « Gamou, Gamou… » lorsque nous sommes entrés dans la ville.
Après l’intervention française, 
on pensait que la question 
de ces groupes était réglée. 
Est-ce vraiment le cas ?
Colonel Gamou. Les ennemis sont encore nombreux dans les trois régions du Nord, et armés, même s’ils ont subi de grandes pertes, surtout au niveau matériel. Ils se sont repliés dans la région stratégique qu’est le massif des Ifoghas où il y a de l’eau et où ils peuvent trouver un appui logistique à travers la frontière algérienne. C’est maintenant qu’ils vont s’organiser pour mener des attaques partout. La guerre ne fait que commencer, croyez-moi. Outre les attaques à Gao, il y a quelques jours, un attentat à la voiture piégée a été perpétré dans un village près de Tessalit, alors que, la veille, à Kidal, de la même manière, les soldats français et tchadiens étaient visés. (...)
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