Poursuite des combats à Gao
Le Monde.fr avec AFP |
Entre 15 et 20 islamistes ont été tués, deux soldats français "très légèrement blessés" et "quatre soldats maliens auraient été blessés" au cours des combats au Mali, à Gao, jeudi, selon un bilan de l'état-major de l'armée française. "Les forces armées maliennes appuyées par la QFR [force de réaction rapide française] du groupement tactique interarmes 2 sont parvenues à neutraliser une quinzaine de terroristes" à Gao, écrit l'état-major sur le site internet du ministère de la défense dans un point de situation.
Vendredi, des tirs sporadiques étaient encore entendus dans la plus grande ville du nord du Mali. Ces coups de feu ont duré toute la nuit et se poursuivaient vendredi matin en divers endroits de Gao, aux entrées sud et nord, mais également dans le centre où des snipers islamistes sont positionnés sur les toits, notamment sur celui du marché principal.
Mais selon un militaire malien interrogé vendredi, il y a dans les décombres de la mairie et du palais de justice de "nombreux" corps de combattants djihadistes qui portent des ceintures d'explosifs et tiennent à la main des grenades dégoupillées, ce qui rend leur évacuation délicate. Les alentours des deux bâtiments sont en outre minés et les soldats maliens attendaient les démineurs de l'armée française.
Les combats à Gao, entamés dans la nuit de mercredi à jeudi à la périphérie de la ville entre des islamistes et des soldats nigériens, se sont poursuivis une grande partie de la journée de jeudi en centre-ville avec des soldats maliens. Ils ont été appuyés par l'armée française. Une source militaire malienne a évoqué jeudi la présence d'une "quarantaine d'islamistes" venus de villages proches de Gao.
Le groupe islamiste armé qui a occupé Gao pendant neuf mois en 2012 avant qu'elle ne soit reprise par les armées française et malienne le 26 janvier, le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), a affirmé avoir envoyé des combattants dans la ville, pour la "libérer des mécréants". Il n'a pas précisé leur nombre, mais a affirmé que "la bataille" ne faisait "que commencer"pour reconquérir Gao, Kidal et Tombouctou.
VOITURES PIÉGÉES
Plus au nord, le Mujao a également revendiqué un "attentat" à Kidal, où un véhicule a explosé jeudi près d'un camp de militaires français et tchadiens, tuant sur le coup son conducteur.
Vendredi, c'est une installation du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg) à Inhalil, près de Tessalit, dans le nord-est, qui a été prise pour cible lors d'un attentat à la voiture piégée. "Il y a eu trois morts, et plusieurs blessés dans les rangs du MNLA et parmi les civils", selon une source sécuritaire malienne. L'information a été confirmée par le MNLA à Ouagadougou.
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