Tunisie: l'état islamo-policier
Lundi 25 Février 2013 à 15:06 |
MARTINE GOZLAN - MARIANNE
En acceptant la désignation au poste de Premier ministre d’Ali Larayedh, le ministre de l’Intérieur qui a laissé monter sans broncher la violence politique en Tunisie, le président Moncef Marzouki a pris les risques les plus graves pour son pays.
Entre le meurtre de l’opposant laïque Chokri Belaid le 6 février et la désignation le 22 février comme Premier ministre d’Ali Larayedh, imposé par la « Choura », l’assemblée du parti Ennahda, comité central islamo-stalinien, la Tunisie a vécu deux semaines décisives. Ce vertige qui a saisi le pays après la liquidation devant son domicile du leader du Front populaire, s’est en effet aussi emparé de l’ex-Premier ministre désormais démissionnaire Hamadi Jebali. Un sursaut se produisait au plus haut de l’Etat, divisait le parti d’Allah ou plutôt de ses prête-nom. Il rassemblait l’opinion et une partie de la classe politique : du pire – l’assassinat de Belaid- pouvait donc sortir l’espoir d’un mieux.
Marianne a raconté précédemment dans le détail aussi bien la façon dont les islamistes avaient perdu le peuple ( lire notre reportage dans le n°826) que l’impossible coexistence au sein d’Ennahda d’une fraction humaniste et pragmatique ( notre interview, le 15 février, d’Abdelfattah Mourou, le vice-président du parti) avec un appareil obscurantiste et totalitaire dirigé par Rached Ghannouchi. Cet appareil a triomphé en écartant Hamadi Jebali et en imposant son candidat comme chef du gouvernement : Ali Larayedh. ...
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