Les élections italiennes inquiètent en Allemagne
Les résultats des élections italiennes ont fait dire mercredi à Peer Steinbrück, le candidat du SPD (socialiste) allemand à la chancellerie : « Je suis horrifié que deux clowns aient gagné » faisant référence à la victoire électorale des partis qui affichaient une hostilité à la politique d’austérité, ceux de Beppe Grilli et de Sergio Berlusconi.
Le président de la République italienne, Giorgio Napolitano a alors annulé le dîner prévu avec M. Steinbrück qui lui aurait déclaré ensuite au téléphone qu’il n’avait pas voulu être « offensant ».
La surprise des responsables politiques allemands en exercice devant des résultats italiens est quasi muette. D’après le journal berlinois Tagesspiegel, ces résultats ont exprimé « une majorité contre la chancelière Angela Merkel ». Bien que Mme Merkel se soit refusée, mardi, à qualifier le vote italien de rejet de la politique d’austérité préconisée par son gouvernement, M. Wolfgang Schäuble, son ministre des Finances, l’a reconnu implicitement le jour suivant. Il a comparé la situation de l’Italie à celle de la Grèce pour ajouter que, « quand les élections ont conduit à une incertitude politique, cela infecte d’autres pays ». Il juge en effet que l’absence de majorité politique en Italie peut avoir des effets négatifs dans d’autres pays de l’Union Européenne : « il y a un risque de contagion » a-t-il commenté.
M. Schäuble a insisté pour souligner « Je n’ai jamais dit que la crise de l’euro était terminée », invitant les élus italiens à former au plus tôt « un gouvernement stable ».
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