La justice autorise la parution du livre de Marcela Iacub sur DSK, mais avec un encart
(KENZO TRIBOUILLARD / AFP)
La justice française a autorisé, mardi 26 février, la parution du livre Belle et Bête de Marcela Iacub, dans lequel l'essayiste raconte son aventure avec Dominique Strauss-Kahn, le qualifiant de "mi-homme, mi-cochon". La 17e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris a toutefois demandé qu'un encart soit inséré et que Marcela Iacub et son éditeur Stock versent 50 000 euros de dommages et intérêts à l'ancien patron du FMI.
La justice a également ordonné que Le Nouvel Observateur, qui avait publié les "bonnes feuilles" du livre, publie un communiqué judiciaire sur la moitié de sa une. L'hebdomadaire devra par ailleurs verser 25 000 euros de dommages et intérêts à DSK.
DSK "horrifié" par le procédé "malhonnête et mercantile"
L'ex-patron du FMI s'était présenté au palais de justice de Paris, mardi, pour demander en référé la saisie du livre de Marcela Iacub. "Est-ce normal de tirer sur un homme assez à terre ?", a t-il demandé face à la juge des référés.
DSK a dénoncé un texte qui faisait "fi de la dévastation" de sa "vie privée", de sa "vie familiale", "de la psychologie de [ses] enfants". Il s'est dit "choqué" par le livre de Marcela Iacub relatant leur relation, qu'il a jugé "méprisable et mensonger". "Je suis horrifié par le procédé malhonnête et mercantile visant à tromper les lecteurs".
Marcela Iacub lui a demandé pardon dans un mail
Dans un mail daté du 26 novembre 2012, Marcela Iacub demande "pardon" à DSK, lui expliquant que sa "conscience" la "travaille". Le mail en question a été publié mardi par le site internet du journal Metro et lu à l'audience par les avocats de Dominique Strauss-Kahn. La juriste assure s'être laissée "entraîner d'une manière un peu légère dans un projet [le] concernant auquel [elle n'aurait] pas dû participer." Ces "gens", dit-elle à son ancien amant, "se sont servis de moi comme d'un instrument pour te nuire".
Selon son avocat, Christophe Bigot, interrogé sur cet échange, sa cliente "ne se souvient pas de ce mail. Je lui ai dis : cherchez-le ! Elle m'a répondu : je n'en ai pas le courage", a-t-il expliqué. Marcela Iacub lui a ensuite assuré n'avoir été "[manipulée] par personne".
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