Côte d'Ivoire: la dure loi des vainqueurs
Mardi 26 Février 2013 à 11:58 |
ALAIN LÉAUTHIER - MARIANNE
Après Gbagbo, tout devait être rose. Hélas, à lire les 80 pages du rapport que publie aujourd’hui Amnesty International sur l’état des droits de l’homme, deux ans après la fin de la crise post électorale, il y a loin de la coupe aux lèvres. La preuve par les faits.
Le titre du rapport est terrible « La loi des vainqueurs », le contenu accablant : deux ans après la fin de la crise post-électorale et ses 3000 morts, dont une majorité de civils, les droits de l’homme n’ont guère progressé en Côte d’Ivoire. Détentions arbitraires, exécutions sommaires, tortures, harcèlements et exactions de tous ordres y demeurent monnaie courante. Mais cette fois au détriment des populations et ethnies soupçonnées de sympathie pour l’ancien président Laurent Gbagbo. A plusieurs reprises, Amnesty International comme d’autres organisations humanitaires avaient déjà tiré la sonnette d’alarme et mis en garde le président Alassane Ouattara contre les dérives de ses forces de sécurité et de certaines milices supplétives, notamment dans l’ouest du pays.
A l’issue d’une mission d’un mois étalée entre septembre et octobre 2012, l’ONG dresse un long réquisitoire, nourri de plusieurs dizaines de témoignages, direct et indirects, illustrant le climat de terreur que font régner les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), l’appellation donnée aux ex Forces armées des forces nouvelles (FAFN) de Guillaume Soro, l’actuel Premier ministre, allié d’Alassane Ouattara dans la conquête du pouvoir. Pour mémoire rappelons qu’après leur tentative de coup d’Etat de 2002 ayant abouti à la partition de fait du territoire ivoirien, les ex rebelles du Nord (les FAFN et les « commandants de zone» de sinistre réputation) ont toujours été dans la mire de nombreuses ONG et de l’ONU, déjà tenus pour responsables de nombreux crimes contre l’humanité. ...
A l’issue d’une mission d’un mois étalée entre septembre et octobre 2012, l’ONG dresse un long réquisitoire, nourri de plusieurs dizaines de témoignages, direct et indirects, illustrant le climat de terreur que font régner les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), l’appellation donnée aux ex Forces armées des forces nouvelles (FAFN) de Guillaume Soro, l’actuel Premier ministre, allié d’Alassane Ouattara dans la conquête du pouvoir. Pour mémoire rappelons qu’après leur tentative de coup d’Etat de 2002 ayant abouti à la partition de fait du territoire ivoirien, les ex rebelles du Nord (les FAFN et les « commandants de zone» de sinistre réputation) ont toujours été dans la mire de nombreuses ONG et de l’ONU, déjà tenus pour responsables de nombreux crimes contre l’humanité. ...
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