- le 26 Février 2013
Italie: Montebourg et Moscovici s'opposent
Pierre Moscovici au côté d'Arnaud Montebourg
Le gouvernement français a du mal à se mettre au diapason concernant les résultats des élections italiennes. Quand Pierre Moscovici explique qu'ils ne remettent pas en cause les politiques d'austérité menées en Italie, son collègue Arnaud Montebourg pense que les Italiens ont rejeté, par leur vote, "la politique imposée par les marchés".
Les Italiens ont rejeté, par leur vote, "la politique imposée par les marchés" après plusieurs plans de rigueur draconiens qui ont plongé leur pays dans la récession, a estimé ce mardi le ministre du Redressement productif. Interrogé par l'Association des journalistes économiques et financiers (Ajef), Arnaud Montebourg a d'autre part souligné que "les conséquences d'un vote souverain ne devraient même pas être discutées". "Les Italiens ont dit qu'ils n'étaient pas d'accord avec la politique imposée par les marchés. Les peuples ne sont pas prêts à passer sous la table", a-t-il insisté.
Discipline et effort
Pierre Moscovici ne partage pas la même lecture de la situation italienne que son collègue à Bercy. Pour le ministre des Finances, les résultats du vote des Italiens "ne remettent pas en cause les avancées de la zone euro" qui lui ont permis ces derniers mois de sortir de sa "crise existentielle", a insisté Pierre Moscovici. "Cela ne remet en cause ni les fondamentaux de l'Italie, qui est une grande économie, ni de la zone euro". Selon lui, "la leçon à tirer de ce scrutin est que, s'il est nécessaire de mener des politiques de réformes et de consolidation, il faut aussi offrir aux peuples des perspectives de croissance et d'emploi". En d'autres termes: "La discipline et l'effort sont nécessaires, il ne doivent pas être relâchés."
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