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jeudi 28 février 2013

Cet ex-ministre de l'Economie qui se lâche face aux députés

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Cet ex-ministre de l'Economie qui se lâche face aux députés

Créé le 28-02-2013 à 10h15 - Mis à jour à 11h50

Interrogé par une commission parlementaire, Francis Mer qui a géré la privatisation d'Usinor-Sacilor n'a pas tari d'éloges sur Lakshmi Mittal. Et dit tout le mal qu'il pense de Montebourg, des syndicalistes et des Chinois.

Issu du monde de l'industrie (Saint-Gobain, Arcelor...) Francis Mer a été ministre de l'Economie sous Jacques Chirac (2002-2004). Il a précédé à ce poste Laurent Fabius et l'a cédé à Nicolas Sarkozy. (Photo SIMON ISABELLE/SIPA)
Issu du monde de l'industrie (Saint-Gobain, Arcelor...) Francis Mer a été ministre de l'Economie sous Jacques Chirac (2002-2004). Il a précédé à ce poste Laurent Fabius et l'a cédé à Nicolas Sarkozy. (Photo SIMON ISABELLE/SIPA)
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La commission d’enquête parlementaire sur l’avenir de la sidérurgie créée fin janvier à l’initiative des députés communistes et Front de gauche, dans la foulée de l’affaire Florange, auditionnait Francis Mer ce mercredi matin. L’ancien dirigeant d’Usinor, qui deviendra Arcelor puis ArcelorMittal, n’a pas forcément tenu le discours attendu. L’actuel vice-Président du groupe Safran, qui fut le premier à négocier avec Lakshmi Mittal, en lui cédant en 1999 le site industriel de Gandrange (Unimétal), a tenu un discours "sans langue de bois". Chacun en a pris pour son grade.
Les Chinois, d’abord: "Comment en est-on arrivé là? C’est à cause des Chinois ! Il y a quinze ans, ils n’existaient tout simplement pas et aujourd’hui ils représentent 50% de la demande et de la production d’acier mondiales !"
Milton Friedman est, selon lui, le grand responsable: "La raison d’être d’une entreprise est de dégager des profits pour donner du pouvoir d’achat. Tout a basculé en 1970, quand Friedman a écrit dans le New York Times que la seule légitimité d’une entreprise était de créer de la valeur pour ses actionnaires. C’est la date de naissance du capitalisme qui déraille."
Les patrons ne trouvent pas plus de grâce aux yeux de l’ancien ministre des Finances : "Quand j’entends le patronat expliquer que le problème de la France c’est le coût du travail, cela me rend honteux. Le patronat est honteux! Ce sont les mêmes qui ne veulent pas faire de gros efforts de formation de leurs personnels de peur que la concurrence ne leur pique! Voilà une grande différence entre la France et l’Allemagne, beaucoup plus que le coût du travail!"
Les politiques ont aussi droit à leur volée de bois vert.  Francis Mer ne croit pas du tout à une loi sur la cession des sites rentable : "J’aimerais bien voir comment vous allez l’écrire celle-là ! D’abord, en tant qu’industriel, il est normal de concentrer ses capacités, quand il y en a trop comme c’est le cas aujourd’hui dans la sidérurgie mondiale....
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