CHRONIQUE
Vincent Peillon, le bouc émissaire de l'austérité
Lundi 25 Février 2013 à 00:00 |
LAURENT MAUDUIT*
Confronté voici quelques jours à sa première grève nationale, critiqué par une bonne partie des syndicats enseignants, Vincent Peillon, en charge de l'Education nationale, est en passe de devenir l'un des ministres les plus contestés du gouvernement.
Confronté voici quelques jours à sa première grève nationale, critiqué par une bonne partie des syndicats enseignants, Vincent Peillon, en charge de l'Education nationale, est en passe de devenir l'un des ministres les plus contestés du gouvernement. Et c'est un paradoxe - sinon une injustice -, car l'intéressé est aussi l'un de ceux qui s'étaient le plus méticuleusement préparés à leur charge et avaient le plus réfléchi aux réformes nécessaires. Stupéfiant retournement de situation, dont il importe, donc, de comprendre les raisons.
Des ministres faibles ou inconsistants, il n'en manque pas dans l'équipe de Jean-Marc Ayrault. Mais Vincent Peillon ne fait assurément pas partie du lot. Philosophe cultivé, il est au contraire l'un des rares qui soient dotés d'une forte personnalité. Lui avait préparé les réformes qu'il souhaitait conduire. A la différence d'un Pierre Moscovici qui a hérité du ministère des Finances par ambition, presque par hasard, et qui, dandy dilettante à la manière de son ex-mentor Dominique Strauss-Kahn, n'a jamais pris la peine d'apporter sa pierre à une refondation ou à l'enrichissement de la doctrine économique des socialistes, Vincent Peillon avait, lui, pour l'éducation une véritable passion. Il aurait donc pu - c'est le premier des paradoxes - être un grand ministre.
Le second paradoxe, c'est que l'Education nationale a aussi été l'un des atouts de François Hollande pendant la campagne présidentielle. Sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, la politique de réduction à marche forcée des effectifs publics a fait des ravages : au total, ce sont près de 80 000 postes d'enseignants qui ont été supprimés en cinq ans. Avec sa promesse d'inverser le cours des choses et de créer 60 000 postes, le candidat socialiste avait redonné de l'espoir aux enseignants. ...
Des ministres faibles ou inconsistants, il n'en manque pas dans l'équipe de Jean-Marc Ayrault. Mais Vincent Peillon ne fait assurément pas partie du lot. Philosophe cultivé, il est au contraire l'un des rares qui soient dotés d'une forte personnalité. Lui avait préparé les réformes qu'il souhaitait conduire. A la différence d'un Pierre Moscovici qui a hérité du ministère des Finances par ambition, presque par hasard, et qui, dandy dilettante à la manière de son ex-mentor Dominique Strauss-Kahn, n'a jamais pris la peine d'apporter sa pierre à une refondation ou à l'enrichissement de la doctrine économique des socialistes, Vincent Peillon avait, lui, pour l'éducation une véritable passion. Il aurait donc pu - c'est le premier des paradoxes - être un grand ministre.
Le second paradoxe, c'est que l'Education nationale a aussi été l'un des atouts de François Hollande pendant la campagne présidentielle. Sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, la politique de réduction à marche forcée des effectifs publics a fait des ravages : au total, ce sont près de 80 000 postes d'enseignants qui ont été supprimés en cinq ans. Avec sa promesse d'inverser le cours des choses et de créer 60 000 postes, le candidat socialiste avait redonné de l'espoir aux enseignants. ...
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