Le gouvernement veut utiliser une « grande conférence sociale » pour s’attaquer à une nouvelle réforme des retraites
Le Premier ministre a présenté mercredi au patronat et aux syndicats, dans une « conférence de méthode », les sept chantiers qui vont constituer la « grande conférence sociale pour l’emploi » convoquée les 20 et 21 juin.
Le gouvernement veut faire désormais de cette réunion un « temps fort » pour « la bataille de l’emploi ». Jean-Marc Ayrault se dit satisfait qu’elle « se prépare bien », grâce à « une bonne méthode », celle du « débat social » qui a permis d’aboutir le 11 janvier dernier à l’accord sur l’emploi transformé en loi sur la flexibilité du travail.
Les deux principales organisations, CFDT et MEDEF qui avaient signé l’accord, partagent le jugement du Premier ministre. Les syndicats CGT et FO s’étaient vivement opposés à l’accord et à la loi remettant en cause les droits du travail.
Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT ironise sur l’intitulé de la conférence, avec les mots ajoutés « pour l’emploi » et appelle à un « front uni » face au patronat et au gouvernement. Jean-Claude Mailly, pour Force Ouvrière, affirme que « le climat ne sera pas le même que l’année dernière » en raison de « thèmes obligatoirement conflictuels ». Il fait allusion en premier lieu à la sixième table ronde qui sera présidée par la ministre Marisol Touraine : « Assurer l’avenir des retraites et de notre protection sociale ». FO s’oppose à toute réforme systémique et à l’allongement des années de cotisation. La CGT refuse « une nouvelle adaptation du système actuel qui consisterait en un allongement de la durée des cotisations ou une baisse du montant des pensions ».
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