La dette des hôpitaux envers les banques a presque triplé en moins de dix ans
L’IGF préconise de limiter fortement le recours aux emprunts bancaires, et cite le cas du CHU de Caen contraint « de retarder des paiements courants, faute de trésorerie ». Une vingtaine d’hôpitaux sont dans une situation financière tendue.
Ce recours aux banques pour financer la construction des nouveaux équipements hospitaliers a été provoqué par les lois de réforme de l’hôpital notamment la loi Bachelot, imposant une gouvernance de l’hôpital calquée sur celle de l’entreprise privée, et les programmes « Hôpital 2007 » et « Hôpital 2012 ».
Les grands groupes du bâtiment Bouygues, Eiffage, Vinci, bénéficient de contrats importants, pour la construction. Le recours à l’emprunt met à la charge des hôpitaux de lourds intérêts bancaires. Selon l’IGF, l’importance de cette dette « a rendu d’autant plus problématiques les conséquences de la crise bancaire et financière de l’automne 2008 pour le secteur hospitalier ».
La crise financière, a entrainé la faillite de Dexia qui prêtait aux hôpitaux et collectivités territoriales. Les banques accordent des crédits avec plus de réticence et à des intérêts plus élevés, aux hôpitaux. Des incidents de paiement se sont multipliés. « Les hôpitaux concernés n’ont pas honoré leurs échéances de remboursement et ont demandé le plus souvent un report de paiement » note l’IGF.
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