Goodyear : Montebourg mis en cause par les élus d’Amiens, membres de la majorité présidentielle
Le maire socialiste d’Amiens, Gilles Demailly, assisté des présidents des groupes de sa majorité municipale (PCF, EELV, Radicaux de Gauche et MRC) a vivement attaqué vendredi, dans une conférence de presse, l’irresponsabilité de la direction de l’entreprise Goodyear, qui avait annoncé la veille au Comité d’entreprise la fermeture de l’usine d’Amiens, faute de repreneur, ce qui signifierait le licenciement de 1 173 salariés.
Les élus municipaux ont également critiqué « la réaction prématurée » du ministère du Redressement productif, qui a pris acte dans un communiqué « inacceptable » de la fermeture de l’usine, sans même attendre que le tribunal de Nanterre se prononce le 3 juin sur sa légalité, se contentant de réclamer à Goodyear « des mesures exemplaires d’accompagnement visant à permettre aux salariés qui seraient licenciés de retrouver au plus vite un emploi ».
Les élus d’Amiens réclament que l’enquête parlementaire sur Goodyear, accusée de « casse de la production » et de « défaut d’investissement », demandée par deux députés d’Amiens (PS et EELV) soit ouverte sans plus tarder. Ils réclament également que l’audience demandée au Premier ministre soit « rapidement » accordée.
Le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, a été traité d’ « oiseau de mauvais augure », de « ministre de l’improductivité » par des élus municipaux. Bien que cosignataire du communiqué ministériel, M. Michel Sapin, ministre du Travail, a été épargné parce qu’il n’a pas, comme son collègue, fait de fausses promesses aux travailleurs de Goodyear.
Catégories: CHOMAGE
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