La mécanique des institutions européennes attaque une fois encore les retraites
La Commission européenne a publié hier des recommandations pour tous les pays membres. La France bénéficie d’un délai de deux ans pour réduire son déficit. Il doit être utilisé pour engager une série de réformes structurelles dans tous les domaines, en particulier celui des retraites.
La Commission propose que d’ici à la fin de l’année 2013 soient décidés un recul de l’âge de la retraite, un réexamen de l’indexation et des régimes spéciaux. Le Président François Hollande a déclaré aussitôt que la Commission n’a pas à « dicter ce que nous avons à faire. » Le Premier ministre a dit ne pas voir de « surprise » dans ces recommandations.
Les mesures citées par la Commission sont le produit d’un échange continuel avec les gouvernements dans le cadre du semestre européen. Ainsi, en mars 2013, les chefs d’État et de gouvernement ont approuvé « l’examen annuel de la croissance » qui formule les lignes directrices concernant les politiques nationales. Le document prévoyait entre autres une accélération de la réforme des systèmes de retraite, liant l’âge de départ à l’espérance de vie.
La France devra fournir début octobre un rapport sur la réalisation des objectifs. C’est aussi à cette période que le gouvernement a prévu de présenter son projet de réforme des retraites après les discussions de l’été.
Le renforcement du contrôle de la Commission sur les orientations budgétaires nationales résulte du pacte budgétaire (TSCG) et de la mise au point par les 27 chefs d’État de de gouvernement, en 2011 et 2012, des réformes dites « six-pack » et two-pack », dans le cadre du Conseil européen.
Catégories: UNION EUROPEENNE
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