Un responsable du PS promet une réforme des retraites impopulaire
Hier, le probable rapporteur du texte sur les retraites, le député PS de l’Isère Michel Issindou, a estimé que « nous n’échapperons pas à un allongement de la durée de cotisation, car c’est la mesure qui produit le plus d’effets à terme ». Il prévient qu’ « il y aura des tensions, je pense que ce sera dur, il y aura des mouvements dans la rue, mais par rapport à 2010 [précédente réforme des retraites], l’opinion publique est plus prête à entendre les choses ».
Il a jugé que « de toute façon, nous allons être impopulaires avec cette réforme, et tant qu’à l’être, autant faire des choses utiles pour l’avenir » mais « qu’au moins nous allions au fond des choses ». Selon lui, « en maintenant l’âge légal [de départ] à 62 ans, nous laissons une porte de sortie ». Il a avancé l’idée de faire contribuer les retraités et a précisé qu’« il faudra faire attention aux petites retraites, ne pas demander d’efforts supplémentaires à ceux qui sont, peut-être, en deçà de 1 500 euros ».
M. Issindou a également déclaré qu’« un autre sujet […] fera débat, c’est celui du rapprochement public-privé ». La ministre Marisol Touraine a confirmé hier sur LCI que le secteur public « fera évidemment partie de la réforme des retraites ». Le régime de retraite qui s’applique aux fonctionnaires est régi par le Code des pensions civiles et militaires. Par exemple pour les fonctionnaires le montant de la pension est calculé sur les six derniers mois, pour le privé il est calculé sur les 25 meilleures années. L’existence de ce code est visiblement menacée.
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