MONDE - le 28 Mai 2013
Espagne: la solidarité des humbles face à la crise
Mots clés : indignés, bce, espagne, austérité, fmi, mariano rajoy, izquierda unida, jean ortiz,psoe, troïka, : union européenne,
Chronique de Jean Ortiz. Nous rentrons de Catalogne et d'Aragon, où nous avons participé à des initiatives d'associations mémorielles, des hommages à des figures antifranquistes, donné des conférences sur la Guerre d'Espagne, l'Exil, etc.
Nous avons pu mesurer à quel point la crise ramène l'Espagne des années en arrière, dé-humanise et paupérise, brise le tissu social. La colère s'exprime par des mouvements populaires durs contre les expulsions "immobilières", des milliers de familles étranglées par les banques et les crédits hypothécaires abusifs. Le chômage galope, et le régime réprime, à tel point que même Amnesty International s'en inquiète.
Les militants anticapitalistes organisent la solidarité pour que les chômeurs espagnols et immigrés ne soient pas obligés de fouiller dans les poubelles.
A Binéfar (Aragon) est née une "Plateforme civique", rassemblant des associations, des syndicats, les communistes, des militants "alternatifs", etc. Depuis quelques semaines elle met en place des "Jardins sociaux". Une équipe de bénévoles a réalisé les démarches et les travaux nécessaires pour que 16 familles puissent planter leurs légumes.
Les partisans d'une Troisième République (sociale et fédérale) donnent personnellement l'exemple. C'est ainsi que Miguel Angel Puértolas a libéré une partie de ses terres pour "socialiser douze parcelles". Plusieurs entreprises de Binéfar ont fourni gratuitement des réservoirs d'eau, des tuyaux, etc. Antonio Moles a cédé son terrain à deux familles. Les militants aident les bénéficiaires des terres (dont plusieurs familles africaines) à maîtriser les techniques de culture et offrent les plants.
C'est une initiative modeste, mais les militants prônent par l'exemple personnel.
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