POLITIQUE - le 27 Mai 2013
Front national
Candidate FN à la dérive à Marseille
Marseille, correspondant régional. Pourquoi l’adhésion d’Anna Rosso-Roig au Front national laisse les communistes scandalisés et interrogatifs ?
« Profondément scandalisés. » Tels sont les communistes des Bouches-du-Rhône, selon leur secrétaire fédéral, Pierre Dharréville, après l’annonce qu’une ancienne candidate du Front de gauche venait de rejoindre les rangs du FN. « L’incompatibilité est totale entre nos valeurs et ce que porte l’extrême droite xénophobe et ultraconservatrice, face à laquelle nous menons un combat sans concession », ajoute-t-il.
L’information a été révélée par le site Internet Marsactu, vendredi soir. Anna Rosso-Roig, candidate du Front de gauche en 2012 dans une circonscription du sud de Marseille, est désormais membre du parti de Marine Le Pen. « Je ne suis pas passée au FN sur un coup de tête, explique-t-elle au site d’information. Après avoir été séduite par un discours de Steeve Briois en novembre à Marseille, j’ai longuement étudié ce parti. Je n’y ai pas rencontré de racistes, de durs, mais plutôt une ambiance familiale. Être au FN ne m’empêche pas de rester engagée dans la vie sociale. »
La femme, dont le père était syndicaliste à l’arsenal de Toulon, a été membre du RPR, du PS puis du PCF. Elle était également adhérente de la CGT, dont elle a rendu la carte avant de rejoindre le parti d’extrême droite, sachant que la confédération n’acceptait pas cette double appartenance.
La « montée de l’islam », le mariage gay, « un événement personnel tragique » (sans plus de détail), celle qui se dit catholique pratiquante a multiplié les explications concernant sa volte-face très médiatisée. Pour Marsactu, Alain Hayot (PCF), qui a côtoyé Anna Rosso-Roig, analyse : « J’ai fini par me faire à l’idée qu’elle cherche une niche électorale pour obtenir un poste et qu’elle a estimé que le Front de gauche, après le PS, n’était pas en mesure de le lui apporter. »
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