Le
député PS Pascal Cherki a estimé mardi à l'Assemblée que "lorsque l'on est
président de la France, on n'est pas conseiller général, on prend la mesure de
la situation et on change de braquet", des propos
"inacceptables" pour Harlem Désir qui les a condamnés.
"La
situation est très grave, nous sommes dans une marche à la crise très
importante", a déclaré ce député de l'aile gauche du PS dans les couloirs
de l'Assemblée. "Alors, quand on est président de la France, on n'est pas
conseiller général de canton, on prend la mesure de la situation et on change
de braquet."
"François
Hollande n'a pas été élu pour conduire le peuple français sur le chemin sans
fin de l'austérité et de la rigueur. Ce n'est pas cela le rêve français",
a-t-il ajouté, alors que le président de la République est l'invité d'une émission
spéciale de France 2 jeudi soir pour s'adresser aux Français.
De
tels propos sont "inacceptables", a déclaré le premier secrétaire du
PS, Harlem Désir, lors de la réunion mardi soir du Bureau national (direction)
du Parti Socialiste, en condamnant "fermement" les déclarations de
Pascal Cherki, selon un participant à la réunion.
"Ce
qui est attendu aujourd'hui d'un député qui doit son élection au PS et qui a
été élu dans la foulée de François Hollande, c'est d'être mobilisé derrière le
président de la République", a ajouté Harlem Désir, cité par ce
participant.
Les
déclarations de Pascal Cherki "sont totalement inacceptables. Chercher à
faire de la publicité personnelle aux dépens du président de la République est
indigne d'un député socialiste", a également souligné Alain Fontanel,
membre du Bureau national du PS et conseiller politique d'Harlem Désir.
Pascal
Cherki a par ailleurs dénoncé la paralysie de l'Europe "en raison des
égoïsmes nationaux". "Ces égoïsmes sont venus de l'entêtement, de
l'obsession de Mme Merkel qui se comporte avec le même entêtement, la même obsession
que nous avons eus, nous, les vainqueurs de la Première Guerre mondiale, avec
l'Allemagne en 1919", a-t-il jugé.
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