Solidarité avec les travailleurs et le peuple chypriotes
(communiqué du POI) Ils ont beau plastronner les Lagarde, Schäuble, Moscovici, et se féliciter de l’accord du 24 mars qui devrait « relancer l’économie » de Chypre et permettre « un nouveau départ » ; ils ont beau prétendre, comme Merkel, que cet accord garantit « une répartition juste des charges » : ils n’en croient pas un mot. Et personne ne peut les croire.
Ils disent avoir décidé de casser la place financière chypriote « hypertrophiée » dans le seul but d’éviter un effondrement en chaîne du système bancaire européen… tout aussi « hypertrophié » et gangrené !
En réalité, ils ont décidé de faire payer au peuple chypriote l’audace qu’il eut à se rassembler en masse dans la rue, interdisant au Parlement de voter le premier plan dicté par l’Eurogroupe (ministres des Finances de la zone euro).
Ils ont décidé, avec l’accord du gouvernement chypriote, d’imposer un plan d’une brutalité inouïe, qui menace Chypre d’une récession sans précédent pour de nombreuses années et d’une progression du chômage dans « des proportions dramatiques » (Les Echos). D’ores et déjà, les 19 000 employés des deux principales banques sont menacés dans leur emploi : 19 000 sur une population totale de 1 150 000 habitants !
Notre solidarité va au peuple chypriote, confronté au plan meurtrier de la troïka, de l’Union européenne et de tous les gouvernements complices (avec le soutien de tous les défenseurs de l’Union européenne et de ses traités). Notre solidarité va aux manifestants de Nicosie qui, par leur action, contribuent à éclairer la voie du combat libérateur de la dictature de la troïka pour tous les peuples d’Europe.
En solidarité avec le peuple chypriote, le POI invite travailleurs et militants à renforcer le combat, dans notre propre pays, contre les mesures et contre-réformes du gouvernement Hollande-Ayrault, dont le représentant, Moscovici, a pris toute sa responsabilité dans l’élaboration et l’application des mesures de la troïka contre le peuple chypriote.
Le POI invite travailleurs et militants à renforcer le combat pour la réalisation de l’unité et le rejet du « compromis historique » exigé par le gouvernement Hollande-Ayrault pour mettre en œuvre les plans de la troïka (qu’il approuve). Le combat uni pour imposer le retrait de tous les plans d’austérité dictés par le capital financier, c’est la voie vers l’« union libre des peuples et des nations libres de toute l’Europe » (1).
Personne ne peut croire que la « crise de la zone euro » sera stabilisée par l’accord honteux signé à Bruxelles ce 24 mars. Le président de l’Eurogroupe a lui-même menacé d’étendre à tous les pays d’Europe les mesures imposées à Chypre. Partout, la colère grandit parmi les travailleurs.
Totalement solidaire de l’appel adopté par la conférence ouvrière de Tarragone, le POI agit dans ce cadre pour aider les travailleurs et les peuples d’Europe à conjuguer leurs forces, pour abattre la troïka, se libérer du carcan des traités européens en imposant aux gouvernements d’annuler leurs plans.
Il agit pour la rupture claire et nette d’avec le carcan de l’Union européenne, refusant tout soutien au gouvernement Hollande-Ayrault qui inscrit toute son action sous le drapeau de l’Union européenne et de la troïka, c’est-à-dire de la défense des seules exigences du capital financier international.
Dans cet objectif, le POI invite travailleurs, actifs, retraités, chômeurs, militants et jeunes, de toutes tendances, à participer nombreux aux assemblées-débats, meetings et réunions publiques qu’il organise dans tout le pays.
Les secrétaires nationaux du Parti ouvrier indépendant
Jean Markun, Gérard Schivardi, Claude Jenet, Daniel Gluckstein
Paris, le 26 mars 2013
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