le 2 Mars 2013
Les Indignés portugais dans la rue contre l'austérité
Une fresque du mouvement "Que la Troïka aille se faire voir" appelant à manifester le 2 mars, à Lisbonne.
Des manifestations étaient prévues samedi dans une trentaine de villes du Portugal contre l'austérité à l'appel du mouvement civile "Que la Troïka aille se faire voir" qui a réussi en septembre dernier à faire descendre dans la rue des centaines de milliers de personnes. Le principal syndicat portugais, la CGTP, et des fonctionnaires se joindront aux défilés.
"Nous pensons que ce sera une énorme manifestation", a dit à la veille du rassemblement l'un des responsables du mouvement, Nuno Ramos de Almeida. "Nous voulons expliquer que des alternatives à la rigueur existent, qu'un autre de type de politique est possible", a-t-il ajouté.
Le mouvement "Que la Troïka aille se faire voir" (QSLT), comparable aux Indignés espagnols, va tenter de renouveler son exploit de septembre dernier avec une manifestation qui avait réuni plus de 500 000 personnes à Lisbonne. Les manifestations auront lieu alors que la principale cible des protestataires, la "troïka" (UE-FMI-BCE, représentant les créanciers du Portugal), est à Lisbonne pour un nouvel examen des comptes du pays, sous assistance financière.
Très actif sur les réseaux communautaires, le mouvement a annoncé des rassemblements de soutien à l'étranger, Londres, Boston, Paris, Madrid, Barcelone, notamment. Le 15 septembre 2012 il avait rassemblé des centaines de milliers de personnes à travers le pays, une mobilisation exceptionnelle depuis la Révolution des Oeillets de 1974 et l'instauration de la démocratie au Portugal. Les manifestations de samedi interviennent alors que le mécontentement social est à nouveau en hausse contre l'austérité, que le gouvernement applique en contrepartie du plan de sauvetage de 78 milliards d'euros dont il bénéficie depuis mai 2011.
Témoin du malaise, des membres du gouvernement sont fréquemment hués lors de leurs déplacements et une chanson, Grândola Vila Morena, retentit à leur passage au point d'être devenue un symbole de la contestation après avoir été l'hymne de la Révolution des Oeillets. La chanson retentira à nouveau samedi lors des défilés.
Le principal syndicat portugais, la CGTP, doit participer aux manifestations qui devraient également être rejointes par des enseignants, des professionnels de la santé, des retraités, et même des militaires.
- À voir :
Des étudiants ont interrompu une intervention du Premier ministre, Pedro Passos Coelho, au Parlement pour entonner la chanson "Grândola Vila Morena".
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