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La vérité sort
de la bouche de Mélenchon
Publié par LFO le Dimanche 24 Mars 2013
Pierre Moscovici "ne pense pas
français mais pense finance internationale". Ce sont les mots de Jean-Luc
Mélenchon qui exprime une colère légitime mais qui, comme toujours, n'apporte
pas les bonnes solutions.
Depuis près d'un an Pierre Moscovi
défend des maitres étrangers : les commissaires de Bruxelles, les banques, les
marchés financiers. Le blocus monétaire imposé à Chypre cette semaine en est
encore la preuve. M. Moscovici n'a pas bougé d'un iota de la position préférée
des différents ministres de l’Économie depuis 20 ans : couché il est, couché il
restera.
Je ne connais pas personnellement
Jean-Luc Mélenchon mais les accusations pour antisémitisme semblent ridicules.
Le comportement anti-français qu'il dénonce était le même chez les
prédécesseurs de M. Moscovici. N'oublions pas que Christine Lagarde, ancienne
ministre de l’Économie à l'origine des premiers plans d'austérité contre la
Grèce, est aujourd'hui à la tête du FMI. Et depuis quelques semaines, il se
murmure que Pascal Lamy, l'internationaliste patron ultra-libéral de l'OMC,
ferait bientôt son entrée au gouvernement. Ce n'est pas seulement Pierre
Moscovici qui ne pense pas français. Et l'indignation conjointe de l'UMP et du
PS est la meilleure preuve de leur collusion. Par conviction ou manque de courage,
ils ont abandonné le service de la France.
Pour ma part ce ne sont pas les propos
de M. Mélenchon qui me choquent. Il ne fait que dire la vérité. Ce qui me
désole est l'absence de solutions. Pour se libérer du joug de la finance
internationale, M. Mélenchon n'ose pas aller au bout de son raisonnement. Si je
partage son constat, je suis indigné par l'indigence de son programme. Les
extrêmes sont le relais d'une colère légitime mais leurs excès et leurs
absences de propositions crédibles les empêchent d'obtenir la confiance d'une
majorité de Français. Pour le plus grand bonheur de l'UMP et PS qui ont alors
l'assurance de se maintenir au pouvoir.
A Debout la République, nous restons
debout face aux puissances étrangères et aux féodalités intérieures, mais en
plus nous proposons un véritable plan de sortie de crise : raisonnable et
concret. Face à la mainmise des banques, nous voulons reprendre notre liberté
monétaire sur la BCE. Face à la concurrence déloyale, nous défendons des droits
de douane ciblés. Face à une Union européenne passéiste, nous défendons des
coopérations d’États libres sur des projets concrets pour relever les défis du
XXIe siècle.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République
Président de Debout la République
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