MONDE - le 4 Mars 2013
Egypte: nouvelles violences à Port-Saïd, 5 morts
Selon les autorités, cinq personnes, dont deux policiers, ont été tuées dans des violences nocturnes entre des habitants et les forces de l'ordre à Port-Saïd. D’autres heurts se sont produits au Caire, près de la place Tahrir. Les tensions politiques sur fond de détresse économique restent vives en Egypte.
Les affrontements ont éclaté pendant la journée de dimanche, après la décision du ministère de l'Intérieur de déplacer 39 prisonniers attendant le verdict, prévu samedi, dans un procès des violences qui ont fait 74 morts après un match de football à Port-Saïd en février 2012. Les manifestants ont jeté des pierres et des cocktails Molotov contre un poste de police de la ville, où une grève générale est entrée dans sa troisième semaine. La police a répondu par des tirs de gaz lacrymogène, selon un responsable de la sécurité.
Le directeur des services de secours, Mohammed Soltane, a évoqué dans la matinée de ce lundi un bilan de cinq morts. Le ministère de l'Intérieur avait auparavant évoqué quatre morts, dont deux policiers. D'après lui, des inconnus ont tiré "de manière aléatoire" aux abords d'un commissariat, tuant deux membres de la police anti-émeutes, atteints au cou et à la tête.
Le directeur des services de secours, Mohammed Soltane, a évoqué dans la matinée de ce lundi un bilan de cinq morts. Le ministère de l'Intérieur avait auparavant évoqué quatre morts, dont deux policiers. D'après lui, des inconnus ont tiré "de manière aléatoire" aux abords d'un commissariat, tuant deux membres de la police anti-émeutes, atteints au cou et à la tête.
En janvier, 21 personnes, en majorité des supporteurs de football de Port-Saïd, avaient été condamnées à la peine capitale dans un premier volet concernant les violences après le match il y a un an, ce qui avait provoqué des affrontements dans lesquels au moins 40 personnes avaient été tuées. Le ministère de l'Intérieur avait annoncé sa décision de déplacer des prisonniers à l'extérieur de Port-Saïd, à commencer par les 39 accusés du deuxième volet de l'affaire, afin d'éviter de nouvelles violences.
Manifestations au Caire et dans le Delta du Nil
Des heurts nocturnes se sont aussi produits au Caire, près de la place Tahrir, entre policiers et manifestants. La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule qui s'approchait d'un hôtel de luxe sur la corniche du Nil, qui a été vandalisé en marge de heurts en février, selon un responsable de la sécurité. Au nord du Caire, la région du delta du Nil a aussi été le théâtre de violences avec une campagne pour la désobéissance civile dans la province de Daqahliya. Une personne a été tuée et des dizaines d'autres blessées dans des heurts pendant le week-end entre policiers et manifestants à Mansoura, la capitale de cette province.
C’est un nouvel épisode des violences parfois meurtrières ces derniers mois. Ces manifestations prennent le plus souvent pour cible le président islamiste Mohamed Morsi, élu en juin, accusé d'avoir "trahi la révolution" et de ne pas parvenir à faire face aux problèmes économiques.
C’est un nouvel épisode des violences parfois meurtrières ces derniers mois. Ces manifestations prennent le plus souvent pour cible le président islamiste Mohamed Morsi, élu en juin, accusé d'avoir "trahi la révolution" et de ne pas parvenir à faire face aux problèmes économiques.
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