Au PS, la réforme des retraites relance de vieux débats
(CHAMUSSY / SIPA)
C'était en 2010. Il y a trois ans, il y a un siècle, il y a une éternité. Alors dans l'opposition, le Parti socialiste menait une bataille féroce contre la réforme des retraites du gouvernement Fillon, dont la principale mesure consistait à reculer l'âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans, et l'âge pour une retraite à taux plein de 65 à 67 ans. Depuis ? La loi a été promulguée en novembre 2010, François Hollande a été élu en mai 2012, et le système des retraites demande à nouveau à être réformé.
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a donc officiellement installé, mercredi 27 février, une commission chargée d'élaborer, d'ici au mois de juin, de nouvelles pistes pour sauver le système. Les principales pourraient consister à allonger la durée de cotisation et à repousser l'âge de la retraite. Toujours est-il qu'au sein du PS, la question suscite un certain malaise, tant elle fait l'objet de divisions entre ceux qui prônent un allongement de la durée de cotisation et ceux qui jugent que la question des retraites est un faux problème.
Ceux qui veulent réformer les retraites depuis longtemps
En la matière, François Hollande n'a jamais été un grand défenseur du système actuel. Dès 2010, fidèle à sa ligne social-réformiste, il estime ainsi qu'"à mesure que l'espérance de vie s'allonge, la durée de cotisation doit être liée à cet allongement". Des déclarations qui vont alors à rebours de la ligne officielle du PS, qui érige l'âge légal des 60 ans en totem et refuse tout allongement de la durée de cotisation avant au moins 2020.
Sur cette question, François Hollande se rapproche à l'époque de Dominique Strauss-Kahn. Lequel affirme en mai 2010 que dans la mesure où l'"on vit cent ans, on ne va pas continuer à avoir la retraite à 60 ans. (...) Si on vieillit plus longtemps, il faut qu'on travaille plus longtemps."
Proche de François Hollande, l'actuel patron des députés socialistes, Bruno Le Roux,voit alors "beaucoup de bon sens dans les propos de Dominique". Classé dans "l'aile droite" du Parti socialiste, Manuel Valls salue également "la vision claire et adaptée" de DSK, regrettant qu'"au PS, on n'assume pas clairement l'allongement de la durée des cotisations" et ajoutant que le moment venu, "la réalité s'imposera à tous"....
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