Plus de 200 000 manifestants contre l’« accord-loi » de flexibilité du travail
Pour les deux confédérations, non signataires de l’accord, soutenues par la FSU et Solidaires, il s’agit d’un « véritable succès ».
La CGT a indiqué qu’elle allait « poursuivre sa campagne d’information et de mobilisation en vue du prochain débat parlementaire en avril pour gagner des mesures favorables aux salariés ».
Jean-Claude Mailly, au nom de Force Ouvrière, a dit que son organisation « continuera à intervenir auprès du gouvernement et des parlementaires » et qu’elle « continuera à dénoncer un “accord loi” destructeur de droits sociaux et qui fait de la flexibilité une priorité ».
Le débat parlementaire s’annonce serré. D’une part, la porte-parole du PS, Frédérique Espagnac, a prévenu hier que « dans tous les cas de figure, aujourd’hui, les parlementaires socialistes sont là pour faire appliquer et donc transcrire dans la loi [...] le plus fidèlement possible l’engagement qui a été pris », c’est-à-dire l’accord du 11 janvier. D’autre part, le ministre du Travail, Michel Sapin a annoncé que « début mai, ce texte sera applicable ».
Dans son appel, le dernier bureau national du POI a dénoncé «la loi de flexibilité découlant de l’accord Medef-CFDT»
ainsi que «la réforme Peillon de territorialisation de l’école, la réforme Fioraso de dislocation des universités, la loi de flexibilité découlant de l’accord Medef-CFDT, l’acte III de la décentralisation ». Le BN du parti ouvrier indépendant a alerté aussi ses adhérents sur les réformes annoncées sur les retraites et la Sécurité sociale. Il note qu’à l’opposé de cette multiplication de projets d’austérité, « dans le même temps, il est indiscutable qu’un nombre grandissant de travailleurs, de jeunes, d’élus, de militants ouvriers, de démocrates n’acceptent pas et se dressent contre cette politique ».
Le POI note en particulier « la grève d’avertissement du 12 février des enseignants contre les réformes Peillon particulièrement massive dans le premier degré pour l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires, mobilisant très largement une profession qui avait massivement voté pour Hollande ». Il conclut sur « l’extrême gravité de la situation », la légitimité de la résistance en cours et notamment de « l’appel lancé par les confédérations CGT et CGT-Force ouvrière à la journée de mobilisation du 5 mars contre la loi de flexibilité ».
« Le BN du POI appelle ses adhérents au combat politique pour aider à réaliser l’unité pour bloquer l’austérité ; interdire les licenciements ; bloquer toutes les contre-réformes du gouvernement, à commencer par celle des retraites ; mettre en échec la loi de flexibilité transposant l’accord Medef-CFDT ».
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