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vendredi 1 mars 2013

L'épuisement de la monarchie pontificale


L'épuisement de la monarchie pontificale

Le Monde.fr |  • Mis à jour le 
La plupart des commentaires traitent de la renonciation de Benoit XVI comme d'un"tournant historique" pour l'Eglise romaine. Selon le point de vue pris sur cet événement rarissime, on souligne la "désacralisation" de la fonction pontificale qu'induit la décision trop humaine consistant, pour un pape, à prendre sa retraite. Ou bien l'on marque, en sens inverse, la sagesse qui anime un pontife suffisamment humble et responsable pour reconnaître qu'il n'a plus la force deporter sa charge. Par delà ces évaluations contradictoires, il ne fait pas de doute que le choix inattendu de Benoît XVI pose à l'Eglise catholique, sans échappatoire possible, la question de sa gouvernabilité.
La question émerge aujourd'hui en pleine lumière, mais c'est en réduire la portée que de l'associer seulement à la décision d'un pape âgé, fatigué et bouleversé par les tourmentes qui ont marqué son règne. Elle se pose, en réalité, depuis le moment où l'Eglise, rompant avec l'enfermement intransigeant auquel l'avait conduit son rejet global du monde nouveau issu de la Révolution française, a choisi d'entrer en dialogue avec un monde auquel elle voulait adresser un message de sens. Un tel tournant, opéré au Concile Vatican II, ne valait pas, à beaucoup près, acceptation des idéaux de la modernité. Mais il impliquait une considération positive des aspirations et des attentes d'une société que l'institution romaine savait ne plus pouvoir réunifier sous sa tutelle spirituelle directe.....
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