La résistance à la dislocation de la République et à
l’intercommunalité forcée se développe et s’organise
Outre la publication de la déclaration des quatre secrétaires nationaux du POI pour dire non au projet de loi « Acte III de la décentralisation« , l’hebdomadaire du POI daté du 28 mars fait le point dur deux échéances importantes :
♦ A quinze jours du référendum en Alsace rien n’est jouétitre Informations Ouvrières
Même à 75 % d’intentions de vote pour le oui, les DNA, journal local, concèdent leurs craintes.En effet, le projet ne peut aboutir que s’il réunit 25 % des inscrits. Et cela dans chacun des départements : le Bas-Rhin et le Haut-Rhin. Informations Ouvrières relate les avancées du travail unitaire de mobilisation pour le non à l’initiative du POI qui est en campagne contre le conseil territorial d’Alsace depuis dix-huit mois. Et cela malgré le »véritable matraquage médiatique pour obliger la population à aller voter oui »
Cette mobilisation ne concerne évidemment pas que les seuls alsaciens. La lettre Acteurs publics du 22 mars informe par exemple que deux partis représentés au conseil régional de Bretagne ont proposé, le 21 mars, lors d’une session exceptionnelle du conseil régional de Bretagne consacrée au projet de loi sur la décentralisation, une collectivité territoriale unique dans la région, à l’image de ce qui se profile en Alsace. »
♦ La rencontre du 6 avril à Saint-Haon-le-Châtel se prépare.
« Ce sera une rencontre rassemblant des élus de toutes tendances politiques réunis sur un objectif commun : reconquérir le droit des communes de s’associer ou de se dissocier librement dans le cadre d’une intercommunalité choisie » indique un des élus du Roannais organisateur de la rencontre . “Nous devrons trouver ce jour-là une force nouvelle” dit-il.
Au même moment on apprend qu’ à l’occasion de son assemblée générale le 23 mars, l’Association des maires ruraux de France a tenu un discours sévère à l’égard du projet de loi. « Avec ce nouvel acte de la décentralisation, vous placez les collectivités en situation de servitude volontaire » a déclaré le vice président Yves Collombat qui ajoute, selon le rapport qu’en fait la Gazette des communes du 25 mars: « Cette loi n’est pas une petite fille de la Loi Deferre de 1982, mais celle du management libéral. La même philosophie qui préside à la construction de l’Union européenne ».
Un sentiment partagé, toujours selon la Gazette, par Jean-Jacques Queyranne, le président de la Région Rhône-Alpes : « Il fallait donner de la respiration, laisser les territoires s’auto-organiser. Au lieu de cela, vous codifiez, vous enfermez les collectivités » dit-il.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire