PARIS (Reuters) - La CGT, Force ouvrière et Solidaires ont lancé
mardi un appel à une nouvelle journée de manifestations et d'actions contre le
projet de loi sur la sécurisation de l'emploi, qui transpose l'accord du 11
janvier entre le patronat et trois syndicats dont la CFDT.
Ce
texte, qui octroie aux employeurs plus de souplesse de gestion de leurs
salariés en échange de plus de sécurité pour les parcours professionnels
("flexisécurité") va aggraver la situation de l'emploi, estime la CGT
dans un communiqué.
La
centrale de Montreuil juge d'une "absolue nécessité" un
"changement de cap en matière de politique d'emploi et de garanties
sociales pour les salariés".
"C'est
pourquoi (...) la CGT appelle l'ensemble des salariés du privé comme du secteur
public, des retraités et des privés d'emploi, à une nouvelle journée de grèves
et de manifestations le mardi 9 avril 2013 pour empêcher la transposition dans
la loi du contenu de (l'accord) du 11 janvier."
FO,
qui a refusé comme la CGT de signer cet accord national interprofessionnel (ANI),
estime que le projet de loi, dont les députés entament cette semaine l'examen
en commission, constitue "une régression des droits sociaux".
L'union
syndicale Solidaires réaffirme pour sa part son "opposition résolue"
aux principales dispositions de l'ANI, qualifiés de "cadeaux
supplémentaires au patronat".
Parallèlement
à leur appel à une nouvelle journée d'action, la CGT et FO annoncent la
poursuite de leurs démarches auprès des parlementaires, "afin de leur
démontrer la nocivité de l'accord (...) et son inefficacité en matière
économique".
Le
5 mars, une première journée de manifestations à l'appel des mêmes syndicats et
de la FSU n'avait que relativement peu mobilisé -la CGT avait fait état de
200.000 participants pour 174 cortèges dans l'ensemble de la France.
Le
9 avril sera un premier test pour le nouveau secrétaire général de la CGT,
Thierry Lepaon, qui a succédé officiellement la semaine dernière à Bernard
Thibault.
La
CFDT a déjà décliné son invitation à un 1er mai unitaire.
"Le
1er mai, la CFDT n'ira pas défiler avec la CGT", a déclaré mardi sur RTL
son nouveau secrétaire général, qui a justifié cette décision par les tensions
actuelles entre sa confédération et celle de Thierry Lepaon.
"Nos
militants ne veulent pas se faire insulter une semaine et aller manifester avec
la CGT une autre semaine", a expliqué Laurent Berger. Il faisait allusion
aux critiques des cégétistes sur l'accord du 11 janvier et au fait que des
militants de la CGT aient mis le feu à un drapeau de la CFDT le 5 mars à Lille.
Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse
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