ITALIE. Le casse-tête sans solution
Créé le 01-03-2013 à 17h08 - Mis à jour à 17h32
"Nous n'avons plus ni pape, ni président du Conseil, et bientôt nous n'aurons même plus de président de la République", se lamentent les Romains.
"Nous n'avons plus ni pape, ni président du Conseil, et bientôt nous n'aurons même plus de président de la République", se lamentent les Romains, qui viennent de vivre, et les adieux interminables de Benoît XVI, les affres de la fin du gouvernement Monti et qui s'apprêtent à affronter une autre épreuve : l'élection, au printemps, du nouveau président de la République qui doit succéder à Giorgio Napolitano. Entre-temps, il faudra aussi avoir élu un nouveau gouvernement. Plus facile à dire qu'à faire. Il n'est pas exagéré de parler de casse-tête. Apparemment sans solution.
Mais revenons aux données de base : il y a actuellement trois blocs au Parlement, trois blocs de force équivalente, deux sont populistes, anti-européens et anti-système, le troisième étant le Parti démocrate (PD), héritier du glorieux PC italien. Ce dernier a le handicap - outre qu'il est minoritaire au Sénat – d'un leadership peu enthousiasmant et mobilisateur, qui a enregistré une chute brutale (moins 3,5 millions de voix) de consensus lors de la dernière consultation. Ce qui n'a rien fait pour augmenter son charisme. Ni pour former avec panache un gouvernement crédible ouvert aux forces nouvelles qui ont émergé de cette surprenante élection.
Blocage de Beppe Grillo
Bien sûr, cela n'a pas empêché Pier Luigi Bersani d'avancer sa candidature pour gouverner le pays à la tête d'une équipe de centre gauche, qui accueille certains points essentiels de la plate forme avancée par Beppe Grillo, l'homme qui a aujourd'hui entre ses mains le sort de l'Italie.
Bersani a donc avancé huit points de programme : la relance du travail, l'aide aux municipalités pour mieux affronter le malaise social, le déblocage du remboursement des dettes de l'administration publique envers les entreprises, la diminution du nombre de parlementaires, des lois qui diminuent le coût de la politique, des normes anti-corruption : une loi sur les conflits d'intérêts et la green economy. Il s'agit de mesures de moralisation de la vie publique et de protection sociale envers les démunis, accompagnées de quelques éléments de relance de l'économie. On pourrait y ajouter le vote d'une nouvelle loi électorale qui devrait abolir les rigidités et les injustices de celle en vigueur depuis 2005. Bersani a-t-il des chances de réussir dans son entreprise ? A peu près aucune, vue les blocages a priori de son interlocuteur Beppe Grillo....
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