Au PS, le débat empoisonné du diesel
LE MONDE | • Mis à jour le Par Nicolas ChapuisA une période où chaque euro compte, le chiffre fait saliver. La Cour des comptes estime à près de 7 milliards d'euros le manque à gagner, pour l'Etat, dû au régime fiscal dérogatoire du diesel.
Les conclusions des magistrats dévoilées par Libération prônent un réalignement progressif des prélèvements sur le gazole (43 centimes d'euros par litre) au niveau de ceux sur l'essence (61 centimes).
Impossible à l'heure de la rigueur budgétaire d'écarter d'un revers de la main une piste à 7 milliards d'euros. Le rapporteur général de la commission des financesde l'Assemblée nationale, Christian Eckert (Meurthe-et-Moselle, PS), avait été le premier à se lancer, dans son entretien au Monde daté du 1er mars : "Il ne serait pas complètement choquant d'augmenter la fiscalité du diesel, dans la mesure où 1 centime de hausse rapporte 300 millions et où l'écart de taxation avec l'essence est de 12 centimes [en réalité 18 centimes]." (lire l'entretien en zone abonnés)
Les autres députés socialistes avancent sur ce terrain miné avec le pied sur le frein. "C'est un sujet à manier avec précaution, le diesel, c'est le salaire de la peur", confirme Thierry Mandon, le porte-parole du groupe PS à l'Assemblée nationale. Toute hausse du prix du gazole à la pompe est une manœuvre périlleuse en cette période de crise de l'industrie automobile.
"Si on taille dans le diesel aujourd'hui, on met en péril PSA", prévient Philippe Doucet (PS, Val d'Oise), membre de la Gauche populaire....
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