L’Union Européenne se déchire sur le budget demandé par la Commission de Bruxelles
La Grande Bretagne veut une réduction du budget
de l’Union Européenne (UE). Mercredi dernier, les députés ont demandé au Premier
ministre, David Cameron, d’aller au delà du gel qu’il avait demandé, en menaçant
d’ailleurs d’utiliser son veto. Le débat sur le projet de budget 2014-2020 de
l’UE, à l’ordre du jour à Bruxelles les 22 et 23 novembre, révèle de profondes
dissensions entre les pays.
La Commission l’a fixé à 1033 milliards d’euros,
en augmentation de 5 %. Le parlement européen se prononce pour un budget encore
plus élevé.
Mais les pays les plus riches s’y opposent. Le
Royaume Uni n’est pas le seul. La présidence chypriote suggère de diminuer le
projet de 50 milliards. L’Allemagne avance un projet de compromis, à 960
milliards.
Chacun cherche à défendre ses intérêts nationaux.
Ainsi, la France refuse que l’on économise sur la politique agricole commune
(PAC), dont elle est la première bénéficiaire avec l’Allemagne, comme le
voudrait le projet chypriote qui supprimerait 11 milliards d’euros dont 3,4
milliards d’aides directes aux agriculteurs. Comme l’Italie et l’Espagne, elle
juge plus équitable de supprimer le rabais compensatoire accordé au Royaume
Uni depuis 1985, (3,5 milliards en 2011). Le Danemark va plus loin et ne veut
plus rien payer pour les pays riches. La diminution attendue du budget de
l’UE porterait atteinte à l’aide apportée aux efforts de développement des
dix-sept pays pauvres adhérents de l’Est de l’Europe.
« Un échec aurait un effet dévastateur sur la
confiance des marchés » affirme un haut responsable européen.
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