À quelques heures de l’échéance à Florange, le type de nationalisation envisagée pose la question des emplois
30 novembre, 18h. Peu avant l’échéance fixée par Mittal pour déclencher la fermeture des hauts-fourneaux, ce soir à minuit, Laurence Parisot, présidente du MEDEF a qualifié de « scandaleuse » une éventuelle « nationalisation temporaire » du site. Perspective confirmée mercredi dernier, après une entrevue avec le ministre Arnaud Montebourg, par deux délégués syndicaux FO et CGT. Elle en appelle à François Hollande, « beaucoup plus raisonnable » selon elle.
Le ministre, à l’Assemblée, a annoncé un repreneur pour tout le site, qui investirait 400 millions. M. Mittal veut bien céder les hauts-fourneaux, non rentables, et la cokerie, pas les laminoirs, à haute valeur ajoutée. Trente salariés se sont rassemblés à l’Assemblée nationale pour « soutenir Montebourg dans sa démarche », selon un délégué CFDT ; dix campent devant Bercy.
En Moselle, 14 élus (PCF, PS, PG, EELV, UMP) ont écrit à François Hollande « pour une prise de contrôle public par l’État ». 800 signataires d’une lettre ouverte initiée entre autres par Jean Markun, secrétaire national du POI leur avaient demandé de « se prononcer pour que le gouvernement se porte garant du site de Florange dans sa totalité et de tous les emplois sur place ». Parmi les responsables de partis politiques, MM. Borloo, Bayrou, Guaino et Mélenchon soutiennent en termes divers le point de vue du ministre. « Chiche ! » lançait, mercredi dernier,Informations Ouvrières l’hebdomadaire du POI, « s’il s’agit d’une vraie nationalisation garantissant le maintien de tous les emplois et de tous les sites ».
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