Une délégation, reçue à l’ambassade d’Afrique du Sud à Paris, réclame la sécurité des militants et mineurs, leur libération et le respect de leurs droits
Une délégation du Comité international contre la répression (Cicr), de l’Entente internationale des travailleurs et des peuples et du POI a été reçu à l’ambassade d’Afrique du Sud à Paris le 8 novembre par M. Chris Mahale, conseiller politique de l’ambassade, l’Amiral Parker, attaché de défense à l’ambassade, représentant les forces armées, et par le responsable de la sécurité.
La délégation a exposé les menaces dont font l’objet trois figures ouvrières et démocratiques sud-africaines : Julius Malema, Johannes Seoka et Lybon Mabasa. Elle a fait part de l’émotion qui en résulte dans le mouvement ouvrier français et international – un appel circule dans le monde qui regroupe des centaines de signatures de représentants éminents du mouvement ouvrier et démocratique international – et a demandé aux représentants d’Afrique du Sud comment le gouvernement envisageait d’assurer leur sécurité.
De manière générale, la délégation a réclamé le rétablissement à leur poste de travail des grévistes licenciés.
La délégation a également remis à l’ambassade la liste des noms des huit mineurs, membres du comité de grève de Marikana, arrêtés récemment et accusés de meurtre : Xolani Nzuza (celui qui a montré au président Zuma les douilles des balles utilisées par la police le 16 août) ; Znzile Nxenye ; Sizakele Kwaziwa ; Zamikhaya Ndude ; Sithembile Sohadi ; Loyiso Mtsheketshe ; Anele Kola ; Lennox Mzimase.
Ces huit mineurs arrêtés sont appelés à témoigner devant la commission d’enquête diligentée par le gouvernement. Or ils sont emprisonnés jusqu’à leur procès qui commence le 5 décembre (seul l’un d’entre eux a été libéré sous caution). Ils ne pourraient donc pas témoigner.
« Le gouvernement sud-africain s’engage-t-il à tout mettre en œuvre pour la libération de ces huit mineurs et pour qu’ils aient la possibilité de témoigner devant la commission d’enquête ? » telle est la question posée par la délégation du Cicr, de l’Entente internationale et du POI.
« L’Afrique du Sud est toujours prête à entendre la communauté internationale, a répondu en conclusion, M. Chris Mahale, le conseiller politique de l’ambassade. Nous allons transmettre vos questions ».
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