Le gouvernement accélère le crédit d’impôt en faveur des patrons
Mercredi, le ministre de l’Économie et des Finances, Pierre Moscovici, a fait une double déclaration, après la dégradation de la France par l’agence de notation Moody’s. D’une part, il a tenu à réaffirmer que les décisions de réformes économiques sont prises souverainement par le gouvernement : « Nous n’avons pas attendu Moody’s […] nous allons vite ».
D’autre part, il a voulu rassurer les entrepreneurs sur la date d’entrée en vigueur du crédit d’impôt qui a été décidé et qui sera de dix milliards d’euros dès 2013, en attendant cinq milliards supplémentaires chacune des deux années suivantes. Il représentera pour les entreprises une baisse de 6 % du coût du travail pour les salaires jusqu’à deux SMIC et demi, soit 3 562 euros.
Un haut responsable a précisé que « le crédit d’impôt sera voté avant la fin de l’année ». La présidente du MEDEF, Mme Parisot avait fait connaître son exigence : « dès le 1er janvier, les entreprises françaises doivent pouvoir considérer qu’elles ont sur le Trésor français une créance certaine ».
Enfin, une source proche du dossier a déclaré que le crédit d’impôt sera accordé sans le soumettre à des conditions que certains députés souhaitent, et dont le patronat ne veut pas. Le gouvernement entend favoriser l’embauche et compte sur des « contreparties » de la part « des partenaires sociaux ».
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