« Pour les jeunes, le chômage ou la précarité : ça suffit ! », un tract commun de l’AJR et du POI
Les derniers chiffres du chômage sont tombés : 46 900 chômeurs en plus en septembre, portant le nombre de chômeurs à 3 057 900.
Chez les jeunes de moins de 25 ans, le taux de chômage est de 25 %.
Le ministre du Travail, Michel Sapin, reconnaît lui-même que le chômage est désormais « un navire lancé à pleine vitesse » qu’il sera bien difficile d’arrêter.
De toute part on entend qu’ « on ne peut pas faire autrement ». Les 8 000 licenciements à PSA ? « Il faut bien que les entreprises soient «compétitives»… ». Les milliers de suppressions de postes dans la Fonction publique ? « Il faut bien rembourser la dette… »
De toute part on entend qu’ « on ne peut pas faire autrement ». Les 8 000 licenciements à PSA ? « Il faut bien que les entreprises soient «compétitives»… ». Les milliers de suppressions de postes dans la Fonction publique ? « Il faut bien rembourser la dette… »
La réponse du gouvernement au chômage des jeunes
En réponse à cette situation, le gouvernement a fait adopter la loi créant 150 000 «emplois d’avenir». Le gouvernement présente ces nouveaux contrats comme la solution pour les jeunes, ou du moins, comme un premier pas pour résoudre le chômage et la précarité chez les jeunes. Qu’en est-il réellement ?
Les «emplois d’avenir» c’est :
Les «emplois d’avenir» c’est :
- un CDD d’un an renouvelable deux fois, sans obligation pour l’employeur de proposer un CDI à l’issue de cette période
- payé au Smic, mais sans la prime de précarité de 10% normalement versée dans le cadre d’un CDD
- pas de réelle formation du jeune à un métier
- payé au Smic, mais sans la prime de précarité de 10% normalement versée dans le cadre d’un CDD
- pas de réelle formation du jeune à un métier
- ouvert en particulier aux collectivités territoriales à qui cela reviendra moins cher d’employer un jeune en «emploi d’avenir» plutôt que de recruter du personnel avec un vrai statut et de vrais droits…
- une partie de ces «emplois d’avenir» seront réservés à l’Education nationale, pour ainsi pouvoir remplacer les profs dont les postes sont supprimés par des jeunes sans formation ni le statut de fonctionnaire.
- une partie de ces «emplois d’avenir» seront réservés à l’Education nationale, pour ainsi pouvoir remplacer les profs dont les postes sont supprimés par des jeunes sans formation ni le statut de fonctionnaire.
Est-ce de cette manière que l’on va résoudre la précarité de la jeunesse ?
Ces «emplois d’avenir» ne sont-ils pas de nouveaux contrats précaires, comme les jeunes en ont vu des dizaines se succéder ces 20 dernières années sans que le problème du chômage ne soit pour autant résolu, au contraire ? On se souvient notamment du CPE en 2006, que les jeunes et les travailleurs avaient réussi à bloquer par leur mobilisation.
Et comment accepter quand on est un agent d’une collectivité territoriale de voir arriver des milliers de jeunes sans statut, sans droit, sans réelle perspective d’embauche ? N’est-ce pas la possibilité de remettre en cause l’ensemble des droits des salariés en en privant la jeune génération ?
D’ailleurs, profitant de l’effet d’aubaine, les collectivités territoriales se sont déjà précipitées pour passer des accords avec l’Etat pour embaucher des milliers de jeunes en «emplois d’avenir» en lieu et place d’emplois statutaires.
D’ailleurs, profitant de l’effet d’aubaine, les collectivités territoriales se sont déjà précipitées pour passer des accords avec l’Etat pour embaucher des milliers de jeunes en «emplois d’avenir» en lieu et place d’emplois statutaires.
Pour les jeunes, le chômage ou la précarité : ça suffit !
La loi a été adoptée par l’ensemble des députés de gauche (Parti socialiste, Front de Gauche, Les Verts…) et une grande partie des députés de droite. Un véritable consensus est mis en place autour de ces «emplois d’avenir».
Tout semble être fait pour que la seule alternative posée à la jeunesse soit : ou bien le chômage, ou bien un emploi précaire.
Tout semble être fait pour que la seule alternative posée à la jeunesse soit : ou bien le chômage, ou bien un emploi précaire.
POUR L’AJR ET LE POI, ÇA SUFFIT !
Nous affirmons clairement : les jeunes, comme l’ensemble des travailleurs, ont droit à un vrai travail, avec un vrai salaire !
On ne sortira pas les jeunes du chômage avec de nouveaux contrats précaires, mais par une embauche massive sous statut, avec de vrais droits !
On ne sortira pas les jeunes du chômage avec de nouveaux contrats précaires, mais par une embauche massive sous statut, avec de vrais droits !
Un vrai travail, un vrai salaire !
Pour l’embauche massive des jeunes sous statut !
AJR permanence nationale :
87, rue du Faubourg-Saint-Denis, 75010 Paris
87, rue du Faubourg-Saint-Denis, 75010 Paris
contact: alliance.jeunes.revolution@gmail.com
site internet : ajr.national.overblog.com
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