L’Argentine refuse une décision de justice des États-Unis sur le paiement de sa dette
Le gouvernement argentin a annoncé dimanche qu’il refuse de payer ce que lui réclame le fonds spéculatif NML. Une cour de justice des États-Unis avait donné raison à MNL, le mois dernier ; l’Argentine passe outre.
L’histoire commence il y a une dizaine d’années, lors des négociations sur la restructuration de la dette argentine. Les détenteurs de titres de la dette, à 94 %, ont accepté l’accord, rappelle le ministre de l’Economie Hernan Lorenzino au journal Pagina 12. Les 7 % restant sont aux mains de spéculateurs, dont MNL.
Le 23 février 2012, une juridiction américaine enjoignait l’Argentine de rembourser tous les porteurs privés, dont le fond spéculatif NML, basé aux Iles Caïman, filiale de la société new-yorkaise Elliott Capital Management, qui avait acheté une partie de la dette argentine à bas prix, au moment de l’effondrement de l’économie du pays, en 2001.
Un recours avait été déposé par le gouvernement argentin. Il a été rejeté le 26 octobre par la juridiction américaine qui menace de déclarer l’Argentine en cessation de paiement, si elle ne paye pas aux fonds spéculatifs 370 millions de dollars (283 millions d’euros) avant le 2 décembre. Entre autres mesures, a rapporté hier RFI, « le juge américain Thomas Griesa a donné raison à NML qui a obtenu de la justice ghanéenne le blocage du navire école argentin Libertad retenu depuis le 2 octobre au port de Tema au Ghana ».
L’avocat de NML a indiqué à l’Argentine, que le navire pouvait être libéré immédiatement si Buenos Aires déposait une caution de 20 millions de dollars (15,4 millions d’euros).
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