Le principal syndicat italien refuse de signer un pacte de compétitivité
La plupart des syndicats et le patronat italiens ont signé mercredi un pacte de productivité. La CGIL, le principal syndicat, a refusé de signer cet accord, expliquant qu’il se traduirait par une aggravation des conditions de travail et une pression accrue sur les salaires.
L’accord permet aux employeurs d’introduire plus de flexibilité. Tout en maintenant les conventions collectives existantes, il privilégie les accords d’entreprise redéfinissant les horaires et l’organisation du travail.
Les entreprises où de tels accords seront signés pourront bénéficier d’avantages fiscaux. Le parlement italien devrait au prochain budget voter une somme minimum de 2,150 milliards d’euros à cet effet.
Le P-DG de Fiat, Sergio Marchionne, avait le 31 octobre conditionné le développement de nouveaux modèles dans les usines italiennes du groupe aux aides fiscales qu’accorderait le gouvernement.
L’accord signé mercredi répond aux exhortations du premier ministre Mario Monti qui, le 24 septembre, avait affirmé que, toutes les réformes adoptées ces derniers mois au niveau de l’État ne pouvant suffire, c’était maintenant au tour des salariés et des employeurs d’aborder la question de la productivité « de façon courageuse et sans préjugés ». Il s’appuyait pour cela sur un rapport « alarmant » de l’OCDE plaçant l’Italie au dernier rang des pays développés en ce qui concerne les gains de productivité. Mario Monti avait souligné l’écart grandissant dans ce domaine entre l’Italie et ses concurrents en Europe, citant à ce propos la France et l’Espagne.
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