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dimanche 3 mars 2013

Farines animales : le non des pisciculteurs français


Farines animales : le non des pisciculteurs français

LE MONDE  • Mis à jour le 

                
Etangs d'élevage d'esturgeons à Saint-Fort-sur-Gironde, en Charente-Maritime.

La France ne veut pas de protéines animales transformées – les déjà fameuses PAT – pour nourrir ses poissons d'élevage. C'est à qui le dira le plus fort, à commencer par le président de la République, François Hollande, qui a insisté, le 23 février, au Salon de l'agriculture, sur l'importance de pouvoir "continuer à nourrir les poissons de manière traditionnelle".

Tant pis pour la décision européenne d'autoriser, à partir du 1er juin, d'intégrer dans l'alimentation des truites, des daurades et des bars d'élevage, des farines issues de morceaux de porc et de volaille qui ne sont pas commercialisables à cause de leur malformation ou de leur aspect. Plusieurs ministres l'ont suivi, assurant qu'il fallait, grâce à un label adéquat, informer le consommateur de la résistance française et de l'intégrité de sa production piscicole.
Les professionnels de l'aquaculture ne veulent pourtant pas de cet étiquetage-là, comme ils l'ont indiqué au ministre de la pêche, Frédéric Cuvillier, venu à son tour les soutenir au Salon de l'agriculture jeudi 28 février. Le Comité interprofessionnel des produits de l'aquaculture (CIPA) préfère miser sur sa propre charte de qualité, intitulée "Aquaculture de nos régions", qui, dit-il, exclura toute forme de PAT tant que celles-ci déplairont aux consommateurs.
LA FRANCE IMPORTE 85 % DE SA CONSOMMATION
L'organisme travaille depuis 2007 sur ce cahier des charges au sein d'une commission qui réunit des éleveurs, des représentants de la grande distribution, des scientifiques, des consommateurs et l'organisation non gouvernementale WWF, entre autres....
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