CHRONIQUE
Didier Migaud, la taupe Sarkozyste de la Cour des comptes
Jeudi 24 Janvier 2013 à 16:00 |
Jack Dion
Directeur adjoint de la rédaction de Marianne
C’est devenu une habitude. Lorsqu’il s’agit de préparer le terrain à des « réformes » qui vont toutes dans le même sens, c’est-à-dire la marche arrière accélérée, on fait donner la Cour des comptes.
Didier Migaud et Jérôme Cahuzac,
le 10 janvier 2013 - ALLARD-POOL/SIPA
Cet organisme au-dessus de tout soupçon est à l’économique ce que le Conseil constitutionnel est à l’ordre institutionnel : le défenseur du conservatisme le plus plat.
>> Lire : Le Conseil constitutionnel garantit le conservatisme
En son temps, Nicolas Sarkozy avait pris soin de nommer à sa tête Didier Migaud, alors député socialiste. Ce dernier est un esprit brillant, un Cahuzac avant la lettre, un homme capable de jongler avec les chiffres comme Lionel Messi avec le ballon, avec ceci de particulier qu’au moment des conclusions, les chiffres retombent toujours du côté qui permet d’en culpabiliser certains et d’en oublier d’autres.
Nicolas Sarkozy avait fait le bon choix. En effet, le Président de la Cour des comptes, capturé au nom de « l’ouverture » se révèle être un otage idéologique, au point de travailler aujourd’hui comme une véritable taupe du Sarkozysme.
Dans un passé récent, par des rapports taillés au cordeau de l’austérité, il a préparé le terrain dans des domaines hautement sensibles. Il a posé le problème (réel et incontournable) de la dette publique sans la relier aux causes fondamentales. Il a endossé l’habit de père la rigueur alors que le FMI reconnaît aujourd’hui l’absurdité d’une telle thérapie. Il a continué à propos des retraites. Maintenant, il s’attaque à l’indemnisation du chômage, jugé trop « coûteux ». ..
>> Lire : Le Conseil constitutionnel garantit le conservatisme
En son temps, Nicolas Sarkozy avait pris soin de nommer à sa tête Didier Migaud, alors député socialiste. Ce dernier est un esprit brillant, un Cahuzac avant la lettre, un homme capable de jongler avec les chiffres comme Lionel Messi avec le ballon, avec ceci de particulier qu’au moment des conclusions, les chiffres retombent toujours du côté qui permet d’en culpabiliser certains et d’en oublier d’autres.
Nicolas Sarkozy avait fait le bon choix. En effet, le Président de la Cour des comptes, capturé au nom de « l’ouverture » se révèle être un otage idéologique, au point de travailler aujourd’hui comme une véritable taupe du Sarkozysme.
Dans un passé récent, par des rapports taillés au cordeau de l’austérité, il a préparé le terrain dans des domaines hautement sensibles. Il a posé le problème (réel et incontournable) de la dette publique sans la relier aux causes fondamentales. Il a endossé l’habit de père la rigueur alors que le FMI reconnaît aujourd’hui l’absurdité d’une telle thérapie. Il a continué à propos des retraites. Maintenant, il s’attaque à l’indemnisation du chômage, jugé trop « coûteux ». ..
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